Un criminel endurci à l’ombre pour 9 mois
Il a notamment été arrêté en possession de fentanyl
Bruno Belzile, un individu qui avait été épinglé en 2009 dans le cadre de l’opération Sharqc — et qui avait bénéficié d’un arrêt des procédures —, a écopé d’une peine de neuf mois pour de nouveaux démêlés avec la justice.
L’individu de 33 ans a plaidé coupable à Québec à des chefs d’entrave à des agents de la paix, de bris d’engagement, de possession d’oxycodone et de possession de fentanyl.
Intercepté sur sa Harley-davidson le 1er août dernier, Belzile ne respectait pas l’une de ses conditions de remise en liberté dans un autre dossier, soit de ne pas conduire, ont constaté les policiers.
Lors de la fouille de la moto, ils ont saisi 120 comprimés d’oxycodone et 75 mg de fentanyl. Le juge a entériné la suggestion commune d’une peine de 9 mois.
Le poursuivant a souligné la quantité relativement importante d’oxycodone saisie et le fait que l’accusé a de « fort nombreux » antécédents judiciaires.
JUSQU’À 175 KM/H
Belzile a ensuite plaidé coupable en Beauce à une accusation de conduite dangereuse, pour récolter une peine de trois mois, concurrente à celle reçue à Québec.
Le 28 juillet 2017, après avoir été intercepté par les policiers sur l’autoroute 73, à Saint-isidore, pour une « possible défectuosité » sur sa moto, Belzile a fui les lieux, ce qui a provoqué une poursuite policière sur plusieurs kilomètres.
Selon les agents, Belzile a roulé jusqu’à 175 km/h et a dépassé de nombreuses voitures à haute vitesse en utilisant parfois les voies d’accotement.
Les policiers ont dû abandonner la poursuite dans un quartier résidentiel de Charny où se trouvaient des piétons, alors que l’accusé roulait à plus de 100 km/h. Il a été arrêté dans les jours suivants.
« Il peut se considérer chanceux de ne pas avoir blessé ni tué personne », a mentionné la procureure de la Couronne. Belzile a de nombreux antécédents judiciaires, mais il s’agit de sa première condamnation en matière de conduite automobile.
« À LA RUE »
Le fait que Belzile n’avait pas de dossier criminel depuis 2012 avant cette nouvelle série d’accusations a été l’un des facteurs pris en compte pour en venir à une suggestion commune de trois mois, a-t-il été expliqué. Il est aussi interdit à Belzile de conduire pour les deux prochaines années.
Son avocat a évoqué sa récente « reprise en main ». « La globalité de la peine fait en sorte que mon client, à l’issue de ces affaires-là, il est à la rue. Il a été obligé d’aller sous la protection de la Loi sur la faillite pour sa compagnie [de pavage] depuis qu’il est incarcéré », a dit Me Didier Samson.
Considérant sa détention provisoire, il reste moins de 6 mois à purger à Belzile.
Ce dernier, arrêté en 2009 dans le cadre de l’opération Sharqc, avait été libéré deux ans plus tard tout comme trente coaccusés lorsqu’un juge avait ordonné l’arrêt des procédures sur tous les chefs de drogue et de gangstérisme dans le dossier.