Des sacrifices en mémoire 100 ans plus tard
500 militaires rassemblés à Québec pour la célébration annuelle
Aujourd’hui, on a un devoir de souvenir, pour dire merci à ceux qui ont combattu et à ceux qui acceptent encore aujourd’hui de faire partie des Forces armées, donc qui vont défendre notre liberté, la démocratie. » — François Legault, premier ministre du Québec
C’est émouvant, parce qu’on imagine ce que [la guerre] pouvait représenter pour des jeunes, de 16, 17, 18 ans, de partir sur un autre continent et de vivre dans des conditions extrêmement difficiles. » — Jean-yves Duclos, ministre fédéral de la Famille et député de Québec
C’est le moment aussi de prendre acte de la gravité de la guerre. L’armistice, c’est la fin de la Première Guerre mondiale, alors c’est une célébration aussi de la paix, d’une certaine façon, pour moi. » — Sol Zanetti, député provincial de Jean-lesage
C’est important de se rappeler ceux et celles qui ont donné leur vie pour la paix et pour leur pays. Je pense que c’est une belle marque de reconnaissance aujourd’hui. » — Michelle Morin-doyle, maire suppléant et membre du comité exécutif de la Ville de Québec
C’est une journée de mémoire, c’est un devoir d’être ici parce que même s’il fait froid parfois, tu regardes ceux qui étaient dans les tranchées, ils ont eu froid aussi, pour nous, et ils y ont laissé leur vie. » — Yvon Bussières, conseiller municipal de Montcalm– Saint-sacrement
Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, un nombre record de militaires, de vétérans et de citoyens ont accompli leur devoir de mémoire à l’égard des soldats morts au combat dans une cérémonie émouvante, à Québec, hier.
Malgré un froid mordant, quelque 500 soldats et vétérans, de divers corps de l’armée, accompagnés de leurs familles, ont pris part aux célébrations annuelles du jour du Souvenir devant la croix du Sacrifice à l’entrée du parc des Champs-de-bataille. De nombreux citoyens et dignitaires se sont également déplacés.
Un siècle après la signature de l’armistice, les militaires n’ont rien oublié des sacrifices de leurs prédécesseurs. Plus de 66 000 Canadiens ont péri dans le premier grand conflit mondial.
« Peu importe si on a servi, c’est toujours émotif. Quand il y a la minute de silence, quand il y a l’appel aux morts, on ne peut pas ne pas réagir. C’est difficile », reconnaît Claude Paquet, 78 ans, commandant de la Légion royale canadienne.
UNE JOURNÉE SPÉCIALE
« C’est une journée spéciale. Ce sont les 100 ans de la Première Guerre mondiale. Il faut que tout le monde y pense et se souvienne du monde qui sont allés au front pour nous », demande de son côté Francis Kozina, de Lévis, un adjudant à la retraite qui a servi notamment à Chypre dans les années 1970.
Le premier ministre du Québec, François Legault, en était à sa première participation à la cérémonie comme chef du gouvernement. Il a reconnu que l’exercice était particulièrement « touchant ».
« J’ai pu rencontrer des enfants, des petits-enfants de personnes qui ont combattu. On en a presque tous dans nos familles. Moi, mon père, ils étaient huit garçons et il y en a quatre qui sont allés, donc effectivement, c’est un devoir de dire merci à ces gens-là qui nous défendent », a-t-il dit.
POUR LA PAIX
La célébration de l’armistice était aussi pour plusieurs l’occasion de célébrer la paix.
« Quand on est militaire, on est là pour combattre et en même temps, on ne souhaite pas la guerre », a fait remarquer le député conservateur Pierre Paul-hus, qui a lui-même fait une carrière de 22 ans dans les Forces armées canadiennes.
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