Lapresse jongle avec l’idée de lancer une radio
Le président du quotidien La Presse n’exclut pas de lancer sa propre radio si le projet est jugé rentable par l’entreprise.
En octobre dernier, Québecor, société éditrice du Journal de Montréal, a lancé sa propre radio, QUB radio. Au tour du quotidien La Presse de jongler avec l’idée d’avoir sa propre station.
« Si jamais l’opportunité se présente et que le rendement est là, peut-être que oui », a laissé tomber le président de La Presse Pierre-elliott Levasseur, en entrevue au Journal jeudi dernier. Il venait d’annoncer l’abolition de 37 postes au sein de l’entreprise.
PAS POUR DEMAIN
Même si La Presse ne prévoit pas lancer sa station de radio « la semaine prochaine », elle ne ferme pas la porte à l’idée.
« Chaque projet a un impact. Chaque projet a un coût. La question, c’est d’éva- luer l’impact versus le coût. »
La Presse dit rejoindre 63 % de la population adulte francophone au Québec et 3,7 millions de visiteurs uniques par mois sur ses plateformes, mais elle a soif de revenus.
Un appétit pour de nouveaux revenus qui pourrait même pousser le quotidien à revoir son fameux modèle de gratuité de La Presse+ avec des achats intégrés, a mentionné son président au Devoir la semaine dernière.
RETOUR DANS LE TEMPS
« C’est un retour dans le temps. CKAC a déjà appartenu à La Presse dans le bon vieux temps », observe de son côté, avec une pointe d’humour, Jean-hugues Roy, professeur à l’école des médias de l’université du Québec à Montréal (UQAM). « Ça demande des ressources. Ils viennent de mettre du monde à pied. Comment vont-ils faire pour faire plus de contenu avec moins de monde ? », se demande-t-il.