Plus lourde, elle échappe à la rivalité

« L’ancienne » Catherine Beauchemin-pinard aurait aussi été confrontée au rouleau compresseur appelé Christa Deguchi. En accédant à la catégorie des 63 kilos, elle peut toutefois espérer participer à ses deuxièmes Jeux olympiques en 2020.

Depuis les Jeux de Rio, le plus grand combat de la Québécoise se trouvait à l’extérieur du tatami. Ses difficultés récurrentes à demeurer chez les 57 kilos, au point de miner sa vie et la qualité de ses entraînements, l’ont convaincue il y a un an de passer à la classe de poids supérieure. Rien à voir avec l’arrivée de la puissante Japonaise, qui se prévaut de sa citoyenneté canadienne afin de se qualifier pour les Jeux de Tokyo.

« Ça n’a eu aucune influence », assure la native de Saint-hubert, double médaillée aux mondiaux juniors en 2013 et 2014 comme Deguchi.

« UNE BONNE DÉCISION »

Avec cinq podiums à des Grands Prix et aux championnats panaméricains, les résultats obtenus lui donnent raison.

« Ça a été une bonne décision. Je pense même que ça a été un point tournant à ma carrière. Maintenant, je me vois compétitionner à plus long terme, même jusqu’aux Jeux de 2024. Je peux me concentrer sur mon judo sans m’inquiéter à respecter la catégorie de poids. Si j’étais demeurée à 57 kilos, je me serais brûlée et je me serais tannée du judo. »

RIVALITÉ À L’INTERNE

Considérant qu’un pays ne peut compter qu’une seule athlète par catégorie de poids aux Jeux olympiques, la nouvelle venue dans l’équipe canadienne, Christa Duguchi, marchera assurément sur les pieds d’autres athlètes basées à Montréal. L’ontarienne Jessica Klimkait, neuvième au classement mondial, pourrait s’avérer la première victime.

« La décision de Christa de se battre pour le Canada n’a fait que me motiver davantage en vue de Tokyo 2020. En tant qu’athlète qui ne craint pas les défis, je peux juste voir celui-là comme un stimulant pour me rendre encore meilleure », a réagi par courriel l’athlète de 21 ans.

« Elle n’a pas d’avantage par rapport aux autres et il lui faudra gagner sa place pour aller aux Jeux olympiques », soutient Nicolas Gill au sujet de son acquisition canado-japonaise. « C’est ça, le sport. Pour moi, l’objectif est d’avoir une équipe qui va remporter des médailles. C’est l’un des objectifs de notre programme de haute performance et de la part de nos partenaires financiers. »