PRODUCTIVES RETROUVAILLES
C’était grand jour de retrouvailles au Tennessee. Plusieurs anciens Patriots sont désormais chez les Titans et ceux-ci ont joué un rôle clé en tourmentant leur ex-bande, causant du même coup l’une des plus grosses surprises cette saison.
Que les Titans battent les Patriots, c’est déjà étonnant. Qu’ils l’aient fait en les déclassant par 34-10, c’est un choc. Et au coeur de ce triomphe inespéré, le premier des Titans face aux Patriots depuis 2002, les anciens Patriots n’ont pas chômé.
Dion Lewis, le porteur de ballon qui a quitté la Nouvelle-angleterre l’hiver dernier, a amassé 68 verges de la ligne de mêlée. Les Titans ont d’ailleurs piétiné leurs rivaux avec 150 verges au sol en s’imposant sur la ligne offensive. Du bonbon pour le garde Josh Kline, un Patriot de 2013 à 2015.
DÉFENSIVE EN CONTRÔLE
C’est en débutant le match en force que les Titans ont fait la différence, eux qui sont devenus seulement la quatrième équipe à inscrire 17 points au premier quart contre Bill Belichick. Cette saison, les Patriots n’accordaient qu’une moyenne de 4,3 points au quart initial.
Défensivement, les anciens Patriots ont aussi fait mal aux actuels Patriots. Le demi de coin Logan Ryan, membre de l’escouade belichickienne jusqu’en 2016, a réussi six plaqués dont un sac important de Tom Brady en toute fin de première demie. Mieux encore, c’est lui qui a rabattu la passe de Brady sur un quatrième essai au quatrième quart, mettant fin aux minces espoirs de remontée.
Son compère de l’autre côté du terrain, Malcolm Butler, connaît une saison extrêmement difficile à ses premiers pas loin de l’organisation avec laquelle il s’est rendu célèbre pour sa mémorable interception au Super Bowl 49. Hier, les Patriots n’ont pas complété la moindre passe contre lui.
Voilà qui a de quoi faire sourire le coordonnateur défensif Dean Peas, qui, incidemment, est lui aussi un ancien de la Nouvelle-angleterre, où il a dirigé la défensive de 2006 à 2009.
UNE ÉQUIPE BIEN DIRIGÉE
Pas une équipe cette saison ne donne moins de points que les Titans, soit 16,8 par match. Tom Brady a été victime de trois sacs et à plusieurs reprises, il a dû expédier ses passes plus rapidement que souhaité puisque la pression se faisait forte.
Cette victoire convaincante, c’est aussi celle de l’entraîneur-chef Mike Vrabel, qui a connu une belle carrière comme secondeur chez les Patriots de 2001 à 2008 avant de connaître une ascension rapide dans les rangs du coaching.
Les Titans avaient perdu trois matchs de suite avant leurs deux dernières victoires face aux Cowboys et aux Patriots. Il a visiblement su garder le navire à flot dans un contexte où la panique aurait facilement pu gruger le moral des troupes.
Hier, toutes les stratégies ont souri aux Titans à l’attaque, qu’il s’agisse de jeux truqués, de l’option ou même du Wildcat. Le plan de match était créatif.
L’équipe se maintient donc au plus fort de la course aux séries, elle qui présente un dossier identique à celui des Bengals (5-4), qui détiennent actuellement le dernier billet disponible.
Les Titans ne sont pas sortis du bois, mais le quart-arrière Marcus Mariota (16 en 24, 228 verges, deux passes de touchés) semble pleinement remis de sa blessure au coude et lorsqu’il est en santé, les Titans peuvent rivaliser avec n’importe qui.
Les fondations de leur alignement sont solides et ça, c’est au mérite du directeur général Jon Robinson… qui a été dans le département du recrutement chez les Patriots de 2002 à 2013.
Ben coudonc, ces anciens Pats !