Manon Massé ne dit pas non à une voiture de fonction
Si elle ne le réclame pas à tout prix, la solidaire Manon Massé accepterait une voiture de fonction si on la lui offre pour des raisons de sécurité.
« Ce n’est pas une priorité, on ne la demande pas, mais si ça nous est offert, on va accepter parce que c’est une mesure de sécurité qui est intéressante et que c’est un outil de travail également qui est intéressant », a convenu hier le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-dubois en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
Le premier ministre, son chef de cabinet, le secrétaire général du gouvernement, les ministres et les chefs des partis d’opposition à l’assemblée nationale ont droit à un service de protection par des gardes du corps, qui assurent aussi le rôle de chauffeur. Une voiture de fonction est également mise à leur disposition.
Des discussions ont cours à l’heure actuelle pour savoir si QS et le Parti québécois seront officiellement reconnus comme groupes parlementaires, même s’ils n’ont pas fait élire 20 députés ou obtenu 12 % des suffrages.
Si QS obtient le statut de parti reconnu, la chef parlementaire n’a pas l’intention de refuser la voiture de fonction et le garde du corps. « Il n’y a pas de raison que Manon Massé soit moins bien protégée que ses vis-à-vis à l’assemblée nationale », insiste le député Nadeau-dubois.
LA SÉCURITÉ UTILE
« S’il arrivait quelque chose à Manon parce qu’on a refusé les services de protection qui nous étaient offerts, je pense qu’on se sentirait très mal et de la même manière, s’il arrivait quelque chose à un membre de l’entourage de Manon, parce que Manon a refusé les services de sécurité offerts, je pense qu’elle aussi ne se le pardonnerait pas », ajoute-t-il.
L’élu solidaire signale qu’une protection semblable a été offerte à son acolyte durant la dernière campagne électorale. Gabriel Nadeau-dubois n’a pas voulu détailler, mais affirme qu’il y a eu des « situations où la sécurité a été utile ».
« C’est sûr que ça, ça nous a fait prendre conscience que Manon, étant allée au débat des chefs, étant une personnalité politique qui fait réagir, ce n’était pas un caprice que d’accepter une protection si on nous l’offrait. »
TOYOTA SIENNA
Il n’a pas été possible de savoir si le chef péquiste Pascal Bérubé a l’intention de réclamer un garde du corps et une « limousine », le terme utilisé dans le jargon parlementaire. Il s’agit d’ailleurs généralement d’une minifourgonnette Toyota Sienna.
Au ministère de la Sécurité publique, on précise que le service de transport et de protection est offert aux chefs des partis d’opposition, « mais il n’y a pas d’obligation de leur part ».