Le pire incendie de l’histoire de la Californie continue de brûler
Les feux qui ravagent la région ont déjà fait 42 morts et forcé l’évacuation de plus de 200 000 personnes
PARADISE, Californie | (AFP) Des milliers de pompiers continuaient à lutter hier contre les flammes du pire incendie de l’histoire de la Californie, le « Camp Fire », déjà responsable de la mort de 42 personnes et encore loin d’être contenu.
Treize nouveaux corps ont été découverts sur le passage du « Camp Fire », faisant de cet incendie, qui fait rage depuis jeudi au nord de la ville de Sacramento, le plus meurtrier de l’histoire de cet État avec le « Griffith Park Fire » de 1933.
Le shérif du comté de Butte, Kory Honea, a expliqué que la recherche d’éventuels corps supplémentaires était « très très difficile », précisant que les autorités étaient toujours sans nouvelles de 228 personnes alors que le feu a déjà dévasté plus de 45 000 hectares et quelque 6453 bâtiments.
Plus de 250 000 personnes, dont tous les habitants de Malibu, près de Los Angeles, où vivent de nombreuses célé- brités [voir page de gauche], ont reçu l’ordre d’évacuer.
De forts vents venus du nord-est continuaient à souffler hier sur la région, où plus de 4500 pompiers étaient à pied d’oeuvre, avec une température maximale de près de 20 °C prévue dans la journée et pas une goutte de pluie attendue d’ici la fin du mois.
La ville de Paradise a été littéralement rayée de la carte, laissant la place à des paysages de désolation. Depuis quatre jours, les équipes du Shériff sillonnent les rues dévastées de la petite ville californienne et les multiples communautés nichées dans cette zone rurale pour retrouver la trace des personnes portées disparues.
ASPHYXIE
Certains ont trouvé refuge dans des centres d’accueil ou à l’hôtel, mais d’autres n’ont pas réussi à s’échapper à temps du brasier lorsque l’évacuation générale a été déclenchée. C’est manifestement le cas de cet homme, retrouvé face contre terre entre deux véhicules, au bout d’un long chemin de terre poussiéreux perdu dans les collines surplombant le lac Concow. Est-il mort asphyxié par les fumées ? « Bien trop tôt pour le dire », répond l’adjoint du shérif, venu du comté voisin de Yuba pour participer aux secours.
VENT
Hier matin, le « Camp Fire » n’était toujours contenu qu’à 25 %, mais sa surface a été réduite de 4500 hectares, les pompiers s’attachant notamment à protéger les bâtiments menacés par les flammes. Le vent complique également la tâche des pompiers qui combattent le « Woolsey Fire », un autre incendie localisé dans la banlieue ouest de Los Angeles.