À propos du pacte
Depuis une semaine environ, les Québécois se déchirent à propos du pacte écologique proposé par Dominic Champagne et soutenu par environ 400 artistes. On le sait, ceux-ci s’engagent à agir pour diminuer leur empreinte environnementale et veulent pousser le gouvernement Legault à embrasser la cause de la transition écologique.
ÉCOLOGISME
Que penser de cette chicane ? On ne peut qu’embrasser la cause environnementale, et faire nôtre le grand objectif qu’elle formule : conserver une planète habitable. Qui s’y opposera ? Rappelons quand même que le Québec, globalement, ne compte pas pour grand-chose à l’échelle du monde sur cette question. Le Québec est un beau petit pays qui doit faire tout ce qu’il peut pour être vert, mais il faut cesser de s’imaginer que le sort de la planète se joue sur les bords du Saint-laurent. Il est bien que l’environnement s’impose dans la liste des priorités politiques, pour peu qu’on n’en fasse pas un prétexte pour relativiser nos autres enjeux collectifs.
On pourra néanmoins grimacer devant ceux qui signent ce pacte publiquement comme autrefois on s’engageait dans une ligue de tempérance en répétant partout sur la place publique qu’on s’engageait à ne pas boire au nom de la sainte cause de la sobriété. Ceux qui affichent des signes ostentatoires de vertu deviennent vite agaçants, et plus encore quand se révèle un grand écart entre les principes qu’ils revendiquent et leurs comportements quotidiens.
ARTISTES
Inversement, il faut bien constater qu’une frange de notre société voue une haine viscérale aux artistes, et qu’ils sont nombreux à saisir chaque occasion disponible pour leur vomir au visage. Comment ne pas voir que s’exprime là un mélange de mesquinerie et de jalousie, comme si on demandait aux artistes de chanter puis de prendre leur trou. Faudrait-il que les plus grands artistes réduisent leur oeuvre à un pur divertissement ?
La haine des artistes ne grandit personne.