... Comme si tu devais mourir demain
Un lecteur, P. Trudel, dit avoir toujours cru que la locution
comme si ne s’employait qu’avec l’imparfait ou le plus-que-parfait de l’indicatif. Mais il en arrive à se demander si cette règle tient toujours : « J’entends (presque) tous les jours des commentateurs nous asséner des phrases comme “il joue comme s’il s’entraîne tous les jours”, “il agit comme s’il a 20 ans” », se désolet-il. L’emploi du présent de l’in- dicatif avec l’expression comme
si serait-il devenu correct ? Non. La locution conjonctive comme
si s’emploie avec l’imparfait de l’indicatif pour exprimer la simultanéité et avec le plusque-parfait (de l’indicatif) pour exprimer l’antériorité : il joue comme s’il s’entraînait tous les jours ; il a joué comme s’il s’était entraîné tous les jours. Dans le langage (très… trop) soigné, on pourrait remplacer le plusque-parfait de l’indicatif par le plus-que-parfait du subjonctif et s’enfarger (québécisme un peu trébuchant) dans une phrase du genre : il joua comme s’il se fût entraîné tous les jours. On se retient un peu ?