Le Journal de Quebec

La maturité a du bon

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Une femme de 57 ans vous écrit et signe « L’amour c’est fini ». Elle raconte comment dans la jeune vingtaine elle s’était amourachée d’un homme marié et comment elle avait perdu deux ans de sa vie à l’attendre inutilemen­t puisqu’il n’avait jamais quitté sa femme pour elle. Puis elle s’était mariée, avait donné naissance à deux enfants maintenant majeurs avant de devenir veuve. Après son deuil, elle avait croisé de nouveau un homme marié, qui lui aussi après deux ans n’avait toujours pas quitté sa femme pour elle.

« Madame, à 20 ans vous étiez jeune et naïve. Comment se fait-il que rendue à 57 ans, donc moins jeune, vous soyez toujours aussi naïve? Comme il est très rare que quelqu’un se mette lui-même des lunettes pour s’empêcher de voir la réalité telle qu’elle est, qui dans le passé vous les a mises devant les yeux et vous a obligée à les porter ? La plupart du temps, c’est quelqu’un en autorité qui impose cela. Jusqu’à quand avez-vous l’intention de les porter ? Je plains vos enfants d’avoir eu une mère comme vous ! Bonne introspect­ion

Je trouve votre dernière phrase de trop, puisque la naïveté n’est pas qu’un défaut. Elle favorise l’idéalisme au détriment du pragmatism­e. Elle est l’apanage des gens naturels, simples et vrais, qui sont les seuls à écoper pour leur travers.

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