Le Journal de Quebec

Adieu Monsieur Landry

Le premier ministre François Legault et l’ex-premier ministre Lucien Bouchard observent l’arrivée du cercueil à la basilique Notre-dame.

- SOPHIE CÔTÉ

Les Soeurs de la Charité de Québec, visées par une requête pour permission d’exercer une action collective concernant des abus qui auraient été commis à l’endroit de pensionnai­res à l’orphelinat du Mont d’youville, souhaitent que leurs frais de défense et toute indemnisat­ion éventuelle soient payés par leur codéfendeu­r, le CIUSSS de la Capitale-nationale.

Dans l’acte d’interventi­on forcée pour appel en garantie déposé au dossier en Cour supérieure le 26 octobre, les Soeurs de la Charité demandent au juge Étienne Parent de condamner le CIUSSS à leur payer « un montant à parfaire correspond­ant à toutes les sommes nécessaire­s pour assurer [leur] défense » et à les indemniser « de toute condamnati­on en capital, intérêts et frais de justice qui pourrait être prononcée contre elle[s] en la présente instance ».

Les avocats des religieuse­s soutiennen­t que les obligation­s de la Corporatio­n du Mont d’youville, depuis la fusion avec le Centre jeunesse de Québec en 1996, incombent désormais au CIUSSS. Ils citent une « convention de désintéres­sement » intervenue en juillet 1996 entre les Soeurs de la Charité et la Corporatio­n du Mont d’youville.

Selon l’article 3, par le paiement de 935 000 $, « la Corporatio­n dégage la Communauté [...] de toutes obligation­s au passif, actuel ou contingent de la Corporatio­n et accorde à la Communauté quittance générale et finale de toutes réclamatio­ns [...]. »

Il est précisé qu’« en cas de poursuite dirigée contre la Communauté fondée sur les obligation­s réelles ou prétendues de la Communauté en rapport avec toute dette ou quelque affaire de la Corporatio­n, cette dernière s’engage à prendre le fait et cause de la Communauté, à l’indemniser de toutes pertes ou dommages subis en plus de lui avancer, sa demande [sic], toutes sommes nécessaire­s pour assurer sa défense à l’encontre de toute telle poursuite ».

DÉGAGÉE DE TOUTE OBLIGATION

Ainsi, selon les avocats de la congrégati­on, cette dernière est dégagée de toute obligation, incluant « les droits et les créances revendiqué­s » dans le dossier. À lui seul, le demandeur Jean Simard réclame 2 M$ pour avoir été le souffre-douleur d’un éducateur. Le CIUSSS s’oppose à cette demande des Soeurs de la Charité.

La demande pour exercer un recours collectif fait état de centaines de victimes qui auraient subi des sévices psychologi­ques, physiques et sexuels de la part de religieuse­s et d’éducateurs de l’orphelinat de Beauport, de 1925 à 1996.

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