Pénurie de vaccins pour voyageurs
N’attendez pas pour vous faire vacciner contre l’hépatite A et B, disent les infirmières
À la veille de la saison froide où de nombreux Québécois comptent s’envoler vers des destinations exotiques, la province connaît une de ses plus graves pénuries de vaccin contre l’hépatite A et B.
Des cliniques contactées par Le Journal indiquent encore disposer pour le moment d’un bon stock de vaccins contre l’hépatite A, alors que les doses de vaccins contre l’hépatite B se font plus rares.
« [Une pénurie] de cette ampleur, je n’en ai jamais vu en 35 ans de carrière », souligne l’infirmière et directrice de la clinique Santé-voyages de Montréal, Linda Forest.
Même si l’industrie privée des vaccins connaît des pénuries de vaccins de façon récurrente depuis deux ans, celle-ci est plus grave, estime-t-elle.
Ces deux virus de l’hépatite sont présents dans de nombreuses destinations ensoleillées appréciées des Québécois, dont plusieurs pays de l’amérique centrale.
« On arrive à gérer la situation, mais le conseil qu’on donne toujours aux gens c’est de ne pas tarder, car on ne sait jamais si on va avoir [des doses], ou on n’en aura pas », explique Mme Forest.
Cette pénurie pourrait toutefois obliger des voyageurs à quitter le pays sans toutes les protections nécessaires, estime Daniela Mora, directrice des opérations cliniques pour la chaîne Passeport Health.
« L’hépatite A se contracte par [le biais] des aliments, alors que la B se transmet par des contacts biologiques. À moins d’avoir des comportements à risque, le risque de contracter l’hépatite B est assez faible pour la plupart des gens », explique Mme Forest.