La défense d’el Chapo le présente comme un « bouc émissaire »
NEW YORK | (AFP) La défense de Joaquin Guzman, alias « El Chapo », a tenté hier de présenter le célèbre narcotrafiquant mexicain comme un « bouc émissaire » au premier jour de son procès, tandis que l’accusation l’a dépeint comme un vrai chef de gang.
« La vérité, c’est qu’il ne contrôlait rien », a affirmé Jeffrey Lichtman, avocat de M. Guzman, qui encourt la prison à perpétuité.
Pour le conseil, El Chapo est un « bouc émissaire » du gouvernement mexicain. « Pourquoi le gouvernement mexicain a-t-il besoin d’un bouc émissaire? Parce qu’il se fait trop d’argent avec les pots-de-vin des barons des cartels ».
« EL MAYO »
L’avocat a accusé le président mexicain sortant, Enrique Pena Nieto, et son prédécesseur, Felipe Calderon (2006-2012), d’avoir reçu « des centaines de millions de dollars » de pots-de-vin venus du cartel de Sinaloa, que M. Guzman est accusé d’avoir dirigé.
Le responsable de ces versements serait Ismael « El Mayo » Zambada, co-accusé lors du procès d’el Chapo, mais actuellement en fuite, a déclaré Jeffrey Lichtman lors de sa plaidoirie introductive, laissant entendre qu’el Mayo était le vrai patron du cartel.
Le président mexicain Enrique Pena Nieto et son prédécesseur Felipe Calderon ont démenti hier avoir touché des pots-vins de la part du cartel de Sinaloa.