Londres et Bruxelles parviennent à un projet d’accord de divorce
LONDRES | (AFP) Après d’âpres discussions, les négociateurs européens et britanniques sont parvenus hier à un projet d’accord de divorce, qui doit encore être entériné au niveau politique à Londres et Bruxelles.
Côté britannique, la première ministre Theresa May a convoqué ses ministres aujourd’hui à 14 h pour examiner le projet d’accord, a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué.
Les ministres ont été conviés à Downing Street pour « lire le document en amont de la réunion », a précisé l’exécutif.
Peu avant 17 h, le ministre de la Santé est arrivé au 10 Downing Street, suivi peu après par le secrétaire d’état au Transport, Chris Grayling, et le ministre du Commerce international, Liam Fox.
De leur côté, les ambassadeurs des 27 pays de L’UE se retrouveront cet après-midi à Bruxelles, selon deux sources diplomatiques. La chaîne irlandaise RTE a annoncé une réunion du gouvernement irlandais aujourd’hui, tandis que la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau annonçait vouloir « examiner très attentivement le projet d’accord ».
FILET DE SÉCURITÉ
Les détails de l’accord n’ont pas été dévoilés, en particulier en ce qui concerne la question de la frontière irlandaise sur laquelle les négociations butaient ces dernières semaines.
Mais selon RTE, qui cite deux sources gouvernementales, le projet d’accord contient bien l’instauration d’un « filet de sécurité » qui doit éviter le retour d’une frontière physique entre l’irlande du Nord et la république d’irlande.
La conclusion d’un accord a été jugée « encourageante » par le secrétaire d’état à l’irlande du Nord, David Mundell.
« Nous avons besoin de réfléchir en détail (au texte), de voir ce qu’il contient, et espérons-le, d’être en mesure de soumettre cet accord » au Parlement, a-t-il réagi.
DIVISIONS
Mais il devra franchir l’étape du conseil des ministres, avant celle du parlement britannique, ce qui est loin d’être gagné au vu des divisions au sein du Parti conservateur de Theresa May.
Les partisans du Brexit craignent que l’accord ne contraigne le Royaume-uni à se plier aux règles de L’UE pendant des années, et l’empêche de véritablement couper les liens.