François Legault s’expose à des « représailles » avec Apuiat
Le maire de Port-cartier invite le premier ministre à « changer d’idée »
François Legault s’expose à des « représailles », comme des blocages de route, s’il « tire la plogue » d’un projet éolien dont les Innus sont partenaires sur la Côte-nord, soutient le maire de Port-cartier.
Alain Thibault a lancé cette mise en garde à quelques jours d’une rencontre prévue entre M. Legault et les représentants autochtones du Québec.
Le premier ministre ira vendredi à Wendake où sera réunie l’assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, a confirmé un porte-parole des autochtones.
Dans une entrevue téléphonique, hier, M. Thibault a déclaré que le projet éolien Apuiat doit aller de l’avant.
« Si tu refuses ce projet-là aux Innus, c’est sûr, ça ne fait pas une belle carte de visite », a-t-il dit.
Sans cela, aucun des projets hydroélectriques de M. Legault, comme sa « mégaBaie-james », ne pourra se concrétiser sur les rivières de la Côte-nord, selon lui.
« Le gouvernement de M. Legault s’expose à des manifestations, est-ce qu’on peut appeler ça des représailles ? Je ne le sais pas, mais c’est sûr qu’ils vont exprimer leur mécontentement. »
M. Thibault a donné l’exemple du « blocage de route, qui s’est vu auparavant sur la Côte-nord » de la part des autochtones.
CHANGER D’IDÉE
En mai, M. Legault avait jugé le projet « irresponsable » parce qu’il forcerait Hydro-québec à acheter sa production dont elle n’a pas besoin.
M. Thibault garde tout de même espoir que le premier ministre ne choisira pas de « tirer la plogue ».
« Peut-être qu’il manquait d’informations. Nous, sur la Côte-nord, on se dit : il y a juste les fous qui ne changent pas d’idée. »
La municipalité de Port-cartier est derrière le projet « à 100 % », a déclaré le maire.
Une redevance de 500 000 $ lui serait versée par les promoteurs d’apuiat, soit la Nation innue et les entreprises Boralex et Renewable Energy Systems.