Le Journal de Quebec

Simon Leblanc, un vrai passionné

L’humoriste est en vedette demain au Grand Théâtre

- YVES LECLERC

Deux ans après avoir lancé sa carrière avec son premier spectacle solo intitulé Tout court, Simon Leblanc n’en revient toujours pas de gagner sa vie en montant sur les planches.

L’humoriste originaire de Sainte-annedes-monts, en Gaspésie, vient d’une famille ouvrière qui gagnait sa vie à la dure. Une réalité très éloignée de celle qu’il vit en ce moment.

« Je me réveille le matin et je réalise que faire des blagues, c’est ce que je fais dans la vie pour payer mon char. Ça n’a aucun sens. Ce n’est pas un métier. C’est absurde », a-t-il lancé, en riant, quelques jours avant d’investir, demain, le Grand Théâtre de Québec, avec une autre supplément­aire de son spectacle Malade.

Simon Leblanc fait référence à son grand-père qui pelletait du fumier et qui le faisait avec passion.

« Je suis pas mal loin de ça. Je fais mon métier, toutefois, avec le même esprit, la même passion et la même ardeur. Je viens d’une famille qui est un peu workaholic mur à mur », a-t-il raconté.

ÉQUILIBRE

Ce qui explique pourquoi Simon Leblanc poursuit son actuelle tournée tout en rodant son prochain spectacle. Ce qu’il avait aussi fait avec Malade qu’il a créé pendant qu’il faisait le tour du Québec avec Tout court. L’humoriste adore cette façon de faire.

« Ça me permet d’avoir un équilibre entre créer et l’interpréte­r. C’est excitant de roder un spectacle, mais c’est aussi quelque chose de difficile où tu peux te planter sur un moyen temps. Tu reviens à la maison et tu te sens tout seul et pas bon. Les spectacles réguliers deviennent à ce moment une sorte de remontant », a-t-il laissé tomber.

L’humoriste explique qu’il reste environ un an de vie au spectacle Malade qui a vu le jour en janvier 2018.

« On va l’arrêter lorsque mon troisième spectacle sera prêt et passer à autre chose. J’aime Malade, mais je ne veux pas me rendre à saturation », a-t-il fait remarquer.

Simon Leblanc a rodé son troisième spectacle, au cours de la dernière année, dans un tout petit bar, le Maison 2109, sur la rue De Bleury, à Montréal, et au Théâtre Sainte-catherine.

« J’essaie de faire ça devant du monde qui ne me connaissai­t pas afin que ça soit plus difficile. Ma dernière soirée au Théâtre Sainte-catherine a été épouvantab­le. C’était mauvais, c’était terrible, mais lorsque je fais un mauvais show comme ça en rodage, ça ouvre, ensuite, sur du meilleur. Ça crée un bouillonne­ment. C’est ça le travail de création. On essaie des choses », a-t-il dit.

AUX ÉTATS-UNIS

Simon Leblanc avoue avoir un fantasme un peu fou d’aller se produire dans des petits clubs aux États-unis.

« J’aimerais ça aller faire du standup de bas étage dans des petits clubs, comme à Boston, où j’ai une amie qui a un pied-à-terre. Du stand-up de survie où tu es prêt à tout pour juste t’en sortir en préservant ton intégrité physique. Aller à Boston, ce n’est pas plus loin qu’aller donner un spectacle à Dolbeau », a-t-il fait remarquer.

L’humoriste ajoute, toutefois, qu’il n’est pas très bon en anglais.

« J’ai l’impression que je tomberais rapidement dans la vulgarité extrême », a-t-il ajouté, précisant qu’il voyait ce projet et d’une curiosité à long terme, et quelque chose qu’il aimerait essayer.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Simon Leblanc aimerait bien se produire dans des petits clubs aux États-unis.

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