Le Journal de Quebec

« J’AI MA PLACE DANS LE TOP 100 »

Félix Auger-aliassime a dressé le portrait de sa saison

- ROBY ST-GELAIS

MONTRÉAL | Même s’il n’a pas réussi à devenir membre du top 100 mondial cette saison, comme il le souhaitait initialeme­nt, Félix Auger-aliassime continue de regarder l’avenir avec plein d’optimisme grâce à ses derniers mois du tonnerre sur le terrain, qui lui ont permis de consolider son statut d’étoile montante du tennis.

C’est un jeune homme tout sourire et détendu qui s’est présenté devant les médias hier au Centre national d’entraîneme­nt de Tennis Canada, à Montréal, à l’issue d’un calendrier 2018 fort chargé durant lequel Auger-aliassime a continué son ascension vers l’élite de son sport.

La raquette originaire de L’ancienne-lorette a atteint son meilleur classement à vie avec une 108e position (il a chuté d’une place au dernier palmarès de L’ATP, paru lundi).

Et ce, tout en ajoutant deux titres Challenger à sa collection et en se qualifiant pour son premier tournoi majeur aux Internatio­naux des États-unis.

Au total, il a empoché des gains de près de 290 000 $ dans des épreuves de L’ATP. De quoi faire rêver alors qu’auger-aliassime a à peine soufflé ses 18 bougies en août dernier !

« J’aurais voulu mieux. L’objectif de percer le top 100 aurait été beau, mais c’est presque impossible d’atteindre mes objectifs chaque année de ma carrière. Je finis quand même à la porte du top 100. Je sens que j’ai le niveau et je suis peut-être à deux, trois victoires. Je sens que j’ai ma place parmi ces joueurs-là et c’est encouragea­nt pour la suite », a répondu le jeune prodige en point de presse.

SAISON EN DEUX TEMPS

Contraint de rater les premières semaines de la saison en raison d’une blessure au genou, Auger-aliassime estime qu’il a su prendre son erre d’aller à la fin du printemps et que c’est à ce moment qu’il a senti que son niveau de jeu s’améliorait.

En juin, il avait défendu sa couronne au Challenger de Lyon, une épreuve sur terre battue, avant d’enlever les honneurs d’un tournoi semblable en Ouzbékista­n sur surface dure en octobre.

« À partir de Roland-garros [où il a perdu au 2e tour des qualificat­ions], j’ai été sur une phase ascendante jusqu’à la fin de l’année et je sentais que je jouais de mieux en mieux. J’engrangeai­s les victoires et je gagnais beaucoup de confiance », a-t-il reconnu en évoquant une inflammati­on du genou pour expliquer son forfait à Mouilleron-le-captif dans ce qui devait s’avérer le dernier arrêt de sa tournée.

TEMPS FORT

Sa présence au tableau principal à Flushing Meadows reste de loin son moment préféré en 2018, et ce, même s’il avait été contraint d’abandonner en raison d’arythmie durant son duel de premier tour contre son ami Denis Shapovalov.

« On connaît le dénouement au US Open, mais le sentiment de m’être qualifié pour mon premier Grand Chelem était quelque chose de gros que j’ai pu partager avec ma famille. C’était vraiment un beau moment », a lancé le longiligne athlète.

L’entraîneur Guillaume Marx, qui a aussi profité de l’occasion pour tracer le bilan de son poulain, est d’avis que les prochains mois seront déterminan­ts pour le joyau du tennis canadien.

« Il aurait pu faire encore un peu mieux en termes de conversion au classement, mais il faut des circonstan­ces très favorables actuelleme­nt. Il faut gagner plusieurs gros matchs de suite […]. Il ne manque pas grand-chose pour qu’une série de victoires qui ferait une plus grande différence survienne. »

LA MAISON, ENFIN !

Auger-aliassime n’a pas caché que l’éreintant programme d’une trentaine de tournois auquel il a été soumis a été exigeant à la fois physiqueme­nt et mentalemen­t.

Il faut dire qu’il n’avait jamais vécu un tel rythme par le passé. Qu’il fait bon d’être chez nous, s’est-il dit à son retour à Montréal, où il est maintenant établi.

« Je profite de mon temps avec ma famille. J’ai quelques obligation­s à faire durant mon séjour ici, mais de passer du temps en famille était primordial. À 18 ans, je suis toujours un adolescent. J’ai besoin de voir ma famille, ma soeur et tout. Ç’a été une saison longue et ça fait du bien de rentrer. »

 ?? PHOTO MARTIN ALARIE ?? Satisfait de sa saison, Félix Auger-aliassime prendra un peu de temps pour lui avant de se remettre au boulot dès le mois de décembre en Floride.
PHOTO MARTIN ALARIE Satisfait de sa saison, Félix Auger-aliassime prendra un peu de temps pour lui avant de se remettre au boulot dès le mois de décembre en Floride.

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