Poursuite de 8 M$ pour avoir perdu l’usage de ses jambes
Il se serait cogné la tête dans le fond de l’eau à 15 ans
Un Gaspésien de 23 ans poursuit pour 8 M$ trois organisations qu’il juge responsables de l’accident qui l’a rendu paraplégique lors d’une baignade.
Marc-antoine Essiambre et sa famille poursuivent la Ville de Carleton-sur-mer, Écovoile Baie-des-chaleurs et Justice Alternative Gaspésie Sud.
Un juge du palais de justice de New Carlisle se penche ces jours-ci sur leurs responsabilités dans l’événement qui lui a coûté l’usage de ses jambes alors qu’il avait 15 ans.
Le 26 août 2010, Marc-antoine Essiambre est allé faire du kayak avec l’organisme Justice Alternative Gaspésie Sud à la base nautique d’écovoile. Il est entré dans l’eau avec ses amis en marchant, en attendant de commencer l’activité.
Marc-antoine Essiambre avait de l’eau jusqu’à mi-poitrine quand il a vu son ami se laisser tomber dans l’eau sur le dos. Voyant cela, il a décidé de s’immerger dans l’eau, tête première.
« Une fois entré dans l’eau, Marc-antoine réalisa qu’il était incapable de bouger, il paniqua », peut-on lire dans la poursuite.
Son ami pensait que Marc-antoine Essiambre lui faisait une blague alors qu’il flottait, immobile, sur l’eau. Il a ensuite compris que quelque chose n’allait pas et a appelé du secours.
Depuis, Marc-antoine Essiambre a dû dire adieu à plusieurs projets, lui qui jouait au football et qui prévoyait exercer un métier manuel. Il travaillait au garage de son père et occupait même un emploi dans un restaurant, à l’époque.
Aujourd’hui, il a besoin d’assistance, car il est complètement paralysé, à l’exception de la tête, du cou et des bras. Il ne peut pas se servir de ses mains ni de ses doigts. Il habite actuellement avec ses parents à Carleton-sur-mer.
PROCÉDURES
La Ville de Carleton-sur-mer est entre autres visée par la poursuite parce qu’elle n’aurait pas installé de signalisation interdisant la baignade ou avisant de danger à l’endroit où l’adolescent a subi son accident.
La poursuite prétend aussi qu’écovoile ne pouvait pas ignorer que ce secteur présentait des dangers, parce qu’elle exploite une activité nautique dans le secteur où s’est produit l’événement.
« Elle a fait défaut de s’assurer que les lieux qu’elle exploite soient sécuritaires pour les activités qu’elle propose, incluant la baignade », allèguent les poursuivants.
Quant à Justice Alternative, l’organisateur de l’activité aurait dû surveiller les participants, croit-on.
Les procédures sont en cours. Si le juge décide qu’il y a eu une faute de la part des parties poursuivies, il se penchera sur la réclamation d’environ 8 M$, dont la majeure partie représente la perte de salaires, le coût des soins et autres dommages matériels pour Marc-antoine Essiambre.