Le conseiller Rousseau veut que les fils disparaissent du Faubourg
Il estime que la Ville a le pouvoir d’obliger Hydro à enfouir son réseau électrique
Le conseiller du Vieux-québec veut que la Ville se donne le pouvoir de forcer Hydro-québec à enfouir ses fils électriques dans le quartier Saint-jean-baptiste.
Jean Rousseau a déposé un avis de proposition qui sera discuté à la prochaine séance du conseil municipal. Il demande que la Ville se dote d’une Commission des services électriques.
Cette commission serait chargée de la promotion de l’enfouissement des fils sur son territoire. Elle aurait le pouvoir d’exiger qu’hydro enfouisse ses réseaux et retire ses poteaux et aussi de demander le partage des coûts entre les divers utilisateurs des infrastructures publiques souterraines comme la Ville, Hydro et les compagnies de télécommunication.
PROBLÈMES
M. Rousseau souhaite qu’elle concentre d’abord ses efforts sur les quartiers centraux, en particulier le Faubourg, où l’enchevêtrement de fils et les poteaux plantés en plein milieu des trottoirs causent plusieurs problèmes. Il y a dans SaintJean-baptiste 10 km de fils à enfouir.
« On a retardé des travaux d’aménage- ment des rues parce qu’on ne savait pas trop si on allait enfouir ou non. On a un problème de ce côté. On est conscients que ce sont des coûts importants, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. » M. Rousseau estime que le travail peut se faire d’ici 15 à 20 ans.
AVEC L’AIDE DE FRANÇOIS MARCHAND
Le conseiller s’est allié avec l’avocat François Marchand, qui a été son adversaire politique lors de la campagne électorale, mais qui a choisi de l’aider dans sa démarche, qu’il qualifie d’« idée extraordinaire ».
Me Marchand a souligné que ce type de commission existe à Montréal depuis 1910. « La Ville détient tous les pouvoirs pour mettre sur pied une commission comme celle-là », puisque sa Charte l’y autorise. « Ça permettrait d’améliorer notre paysage considérablement. »
Michel Beaulieu, résident de Saint-jeanBaptiste, a souligné que les fils ne sont pas esthétiques et qu’ils causent des problèmes en lien avec la sécurité. En encombrant les trottoirs, ils ne permettent pas une circulation et un déneigement efficaces, dit-il, et ils nuisent aussi au travail des pompiers en cas d’incendie dans ce milieu restreint.
« Le quartier est défiguré par les fils. Ça fait des années qu’il y a des discussions sur l’enfouissement et ça ne bouge pas. Il est temps qu’un geste soit fait. »
Selon les estimations de la Ville datant de 2008, qui ont été rapportées par Jean Rousseau, le coût d’un enfouissement est de 8 millions $ du kilomètre. Mais il y a possibilité, selon lui, d’obtenir des subventions.