Le Journal de Quebec

Un demandeur d’asile craint pour sa vie

- CHRISTOPHE­R NARDI

Un couteau dans le dos en pleine rue, se faire tabasser pendant un interrogat­oire ou subir un procès bidon. C’est ce que craint le père d’une famille de demandeurs d’asile s’il est renvoyé dans son pays d’origine.

« Il y a une personne récemment qui a déjà été tuée dans un conteneur. Il y a une autre personne à qui on a brisé le bras durant l’enquête. À elles, il faut ajouter le fait que les gens sont tabassés, ils sont maltraités. [...] Je crains qu’il m’arrive la même chose », a plaidé l’homme devant la Commission de l’immigratio­n et du statut de réfugié (CISR) hier, à Montréal.

Celui-ci est le père d’une famille de demandeurs d’asile qui a fui le Proche-Orient, il y a neuf ans, pour se réfugier au Québec. Celui-ci est venu au Canada, car il craignait pour sa sécurité dans son pays d’origine parce qu’il s’était battu du côté perdant dans une guerre civile il y a 20 ans.

Mais depuis l’arrivée de cette famille au Québec en 2009, leurs audiences devant la CISR ont déjà été reportées à huit reprises, souvent le jour même.

JUGEMENT À VENIR

Entre-temps, la famille vit sur un siège éjectable, car elle pourrait être renvoyée dans son pays d’origine à tout moment.

Ce n’est qu’en août dernier que la famille a réussi à avoir une première journée d’audience qui s’est déroulée sans anicroche.

À ce moment, les enfants ont dit, dans un français impeccable, craindre d’être emprisonné­s ou même kidnappés s’ils sont renvoyés dans leur pays. Les audiences sont maintenant terminées et le commissair­e devra décider dans les prochains mois si les membres de la famille sont reconnus comme des réfugiés.

Newspapers in French

Newspapers from Canada