Le Journal de Quebec

« Mon corps est fait pour le sprint »

- ALAIN BERGERON

Le métier de sprinteur sur patins ne manque pas de relève au Québec. Christophe­r Fiola est le plus récent à avoir levé la main pour en faire partie et sa démarche s’avère déjà concluante.

Deuxième à l’épreuve de 500 m des Championna­ts canadiens derrière Laurent Dubreuil, il y a trois semaines à Calgary, ce Montréalai­s a causé une surprise qui n’en était pas vraiment une, à bien y penser. On connaissai­t son potentiel dans l’art d’aller vite, mais il le diluait en se consacrant à d’autres spécialité­s sur longue piste.

Grâce à son passé de patinage à roues alignées, Fiola s’était forgé une identité dans la nouvelle discipline olympique du départ groupé, inspiré de la courte piste. Médaillé de bronze aux Championna­ts mondiaux juniors en 2016, il avait ensuite réussi à se qualifier pour la Coupe du monde durant les deux dernières saisons. Mais sa volonté de se hisser dans le top 20 mondial sur 500 m, cet hiver, l’a forcé à faire un choix.

« Cette année, j’ai mis toutes les chances de mon côté. J’ai convenu avec les entraîneur­s de me concentrer seulement sur les sprints et de ne pas faire un peu de tout comme avant. C’est la première année que je le fais et je sens déjà une différence. Mon corps est fait pour le sprint et je suis prêt à performer », explique l’athlète de 22 ans.

QUATRE QUÉBÉCOIS

Avec lui, trois autres Québécois vivront les quatre premières Coupes du monde comme membres de la cellule de sprint dans l’équipe canadienne, soit Dubreuil, Antoine Gélinas-beaulieu et David La Rue.

Gélinas-beaulieu, vice-champion canadien du 1000 m derrière Dubreuil, et La Rue, titré au 1500 m, apporteron­t les ingrédient­s requis pour l’épreuve du sprint par équipe. Le départ du Franco-ontarien Vincent De Haître vers le cyclisme sur piste a ouvert une porte.

« Ce qui va être intéressan­t, c’est qu’on va avoir une équipe de sprint 100 % québécoise », souligne Fiola.

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