Le Journal de Quebec

Le réconfort de Mike Smith

Le gardien des Flames sait ce que peut ressentir Carey Price depuis quelque temps

- JONATHAN BERNIER

CALGARY | Non, Carey Price n’a pas besoin d’un psychologu­e. Ceux qui ont émis l’hypothèse que le gardien du Canadien était en détresse psychologi­que parce qu’il a indiqué que ses problèmes devant le filet trouvaient leur origine entre ses deux oreilles charrient peut-être un peu.

Rendu là, aussi bien envoyer tous les gardiens chez le psychologu­e.

« C’est le bon vieux cliché, qui veut que le sport se passe 90 % au plan mental et 10 % au plan physique, qui s’applique. Quand les choses vont bien, on dirait que toutes les rondelles te frappent. Mais quand ça va mal, tu as l’impression que les tirs te passent au travers. »

Cette déclaratio­n vient de Mike Smith. Rencontré après l’entraîneme­nt des Flames, le gardien de 36 ans comprend la situation dans laquelle son homologue du Canadien se trouve. Il connaît lui-même des ennuis similaires depuis le début de la saison.

Parmi les gardiens qui ont disputé au moins 12 rencontres cette saison, Smith arrive bon dernier avec un taux d’efficacité de ,877. Price pointe deux rangs plus hauts, à ,892.

« Tous les gardiens traversent ce genre de séquence. Que ce soit une saison, un mois ou une semaine, il y a toujours un moment où rien ne va », a déclaré l’ontarien, loin d’être ébranlé par ses propres ennuis.

« TOUT UN PLAT »

Même s’ils ont partagé le même vestiaire pendant les Jeux olympiques de Sotchi, la feuille de route des deux hommes masqués est loin d’être similaire. Une seule fois, Smith a franchi le plateau des 30 victoires (38, en 2011-2012). Price y est parvenu à quatre occasions.

Sa campagne de 44 victoires en 2014-2015 avait été couronnée des trophées Hart, Lindsay, Vézina et Jennings. Des honneurs desquels le gardien des Flames ne s’est jamais approché.

« Carey a été un gardien de classe mondiale pendant la majeure partie de sa carrière. Tout le monde sait ce qu’il a accompli. Mais lorsqu’il a des passages à vide, le monde en fait tout un plat. »

SE CONVAINCRE SOI-MÊME

Peu importe le sport, plusieurs athlètes adhèrent à la théorie qu’il ne faut jamais trop pavoiser quand les choses vont bien et que, à l’inverse, il ne faut pas trop se morfondre quand elles vont mal. Smith pousse la réflexion un peu plus loin.

« Parfois, tu dois faire semblant que tu es dans le coup. La confiance, ça aide à se faire sentir gros devant le filet et à se convaincre qu’on est meilleur que ce que notre mauvaise passe tente de nous faire croire.

« L’autre chose : regarde ta carrière et pense à tes bons moments. Ils sont habituelle­ment plus nombreux que les mauvais. »

Finalement, c’est peut-être avec lui que Price devrait prendre rendez-vous.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Mike Smith et Carey Price s’étaient côtoyés, lors du concours d’habiletés présenté à l’occasion du week-end des étoiles, en janvier dernier à Tampa.
PHOTO D’ARCHIVES Mike Smith et Carey Price s’étaient côtoyés, lors du concours d’habiletés présenté à l’occasion du week-end des étoiles, en janvier dernier à Tampa.

Newspapers in French

Newspapers from Canada