Le Journal de Quebec

L’avenir de l’entreprise passe par les trains et non les jets régionaux, croit François Legault

- CHARLES LECAVALIER

BOSTON | François Legault estime que l’avenir de Bombardier passe par les trains et n’a pas beaucoup d’espoir pour l’avenir du programme de jets régionaux CRJ à Mirabel.

« Le transport en commun, c’est l’avenir. Il va y avoir beaucoup d’achats dans l’avenir : des trains, des wagons de métro, de tramway. C’est une industrie en pleine croissance. Les avions commerciau­x, il y a beaucoup de compétitio­n et il y a de grands joueurs. C’est plus difficile », a lancé le premier ministre hier, lors du point de presse de clôture d’une mission économique à Boston, aux États-unis.

ENFIN UNE RENCONTRE

La semaine dernière, Bombardier a annoncé 5000 coupures de postes, dont 2500 au Québec. L’entreprise a également cédé le programme des Q400 à Viking Air et a indiqué qu’elle évaluait ses « options stratégiqu­es » concernant ses jets régionaux CRJ, construits à Mirabel. Près de 1000 emplois pour l’assemblage en dépendent, sans compter les sous-traitants.

« On va essayer de protéger ce qu’on a, mais ce n’est pas facile. Bombardier a décidé de vendre le Q400. Je ne suis pas certain que le CRJ fait partie de leur plan pour l’avenir. L’endroit où l’on doit développer, c’est dans la division du transport », a martelé M. Legault. De son côté, le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon va enfin rencontrer le PDG de Bombardier Alain Bellemare pour parler de l’avenir.

François Legault estime toutefois que Bombardier pourrait céder les CRJ. « Il faudrait peut-être penser, un peu comme le cas de la série C, trouver un nouveau partenaire internatio­nal qui pourrait assurer le développem­ent futur du CRJ », a-t-il dit.

« Dans les jets d’affaires, il y a de l’avenir. Est-ce qu’il y a de l’avenir pour les CRJ ? J’ai des questions », a-t-il dit.

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