Kingsbury, version améliorée
À l’aube de la nouvelle saison, le bosseur dit s’être amélioré au cours de l’été
La saison de l’équipe de bosses canadienne s’amorcera le 7 décembre à Ruka, en Finlande, et hier après-midi, les principales têtes d’affiche de l’équipe ont lancé cette année post-olympique.
À 26 ans, Mikaël Kingsbury est encore l’homme fort de la formation canadienne et, bonne nouvelle, il se sent encore meilleur même s’il n’a plus rien à prouver. Il ambitionne tout au moins d’obtenir sa 50e victoire dans le circuit de la Coupe du monde.
« Je suis plus léger, mais je me sens plus fort physiquement, a-t-il avancé. Je me suis entraîné plus fort que l’année avant les Jeux olympiques.
« J’ai surtout travaillé fort sur mes virages et ma vitesse. Je sens que la progression est là. Ça fait sept ans que je suis au premier rang mondial. Des fois c’est difficile de penser qu’on peut s’améliorer, mais je sens vraiment que je prends une coche. »
NOUVEL ENTRAÎNEUR
Kingsbury a encaissé un gros choc, il y a quelques mois, quand il a appris qu’il ne serait plus entraîné par Rob Kober, qui a été à ses côtés depuis plusieurs années.
Il a toutefois été soulagé d’apprendre que c’est Michel Hamelin, qui dirigeait l’équipe féminine, qui allait mener les destinées de tous les bosseurs canadiens.
« Il y a des choses qui changent, ça fait du bien de travailler en français et d’avoir quelqu’un à proximité, Michel habite près de chez moi. Je suis vraiment content et chanceux. Ça fait six mois qu’on travaille ensemble et j’ai hâte d’entrer dans la stratégie et dans la course. »
Il faut dire que Kingsbury et Hamelin ont déjà été des rivaux, d’une certaine manière.
« J’ai beaucoup coursé contre lui quand il était l’entraîneur d’alex Bilodeau pendant quatre ans. Il a pu m’étudier à la loupe du temps que j’étais son rival. »
MENTORA
L’équipe canadienne a perdu de nombreux membres après l’année olympique puisque Maxime Dufour-lapointe, Audrey Robichaud, Marc-antoine Gagnon et Simon Pouliot-cavanagh ont notamment remisé leurs skis.
Kingsbury se voit bien poursuivre sa carrière sur deux autres cycles olympiques même s’il prend les choses quatre années à la fois. Il sait qu’à titre de vétéran, il va devenir un mentor pour certains de ses jeunes coéquipiers qui veulent faire leur place au sein de l’équipe.
« À part Philippe Marquis, qui est blessé, je suis le plus vieux dans l’équipe et je veux aider les jeunes afin qu’ils s’améliorent.
« C’est ma job de garder la tradition qu’il y a toujours eu au Québec et au Canada, de Jean-luc Brassard à moi présentement. »
RELÈVE
Quant à Michel Hamelin, il doit encadrer ses vétérans tout en préparant la relève.
« J’ai deux challenges. Celui de pousser ces trois-là en Coupe du monde et ils savent ce qu’il faut faire. Je dois aussi développer la prochaine génération afin de créer la relève qui va peut-être les pousser ainsi que créer le futur du ski de bosses canadien. »
Pour y parvenir, il a opté pour la mixité au sein de groupuscules.
« L’idée est d’avoir quelques groupes au sein de l’équipe. J’ai mixé des gars et des filles avec des coachs qui vont leur amener quelque chose qui leur manque. »