Le Journal de Quebec

Des objets sexuels sont déposés sur sa voiture

La dame est déçue que les policiers ne prennent pas la situation au sérieux

- ANTOINE LACROIX

Une Montréalai­se se sent harcelée par une personne « dérangée » qui dépose des jouets sexuels et des images pornograph­iques sur sa voiture. Elle est déçue que les policiers ne prennent pas la situation au sérieux.

« Ça a dépassé le stade de la mauvaise blague. Je suis toujours sur le qui-vive maintenant. Je me demande quelle est la prochaine étape ? Est-ce que la personne qui fait ça, qui a un problème entre les deux oreilles, va s’en prendre à moi ? » demande Annie Deschênes.

Tout a commencé en mai, lorsqu’un catalogue de films pornograph­iques a été placé bien en évidence sous un essuie-glace de son auto garée au sous-sol de son immeuble à condos du quartier Pointe-aux-trembles.

« J’ai paniqué. Ça n’a aucun sens de faire ça, je ne comprends pas le but. C’est gênant, humiliant. Et puis, je ne comprends pas pourquoi moi, en particulie­r, j’ai été visée », se questionne-t-elle.

La femme de 38 ans a contacté son poste de quartier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Un préposé lui aurait dit qu’« il n’y a rien à faire », comme il n’y a pas d’acte criminel qui a été commis.

« Mais ce n’est pas normal de ne pas se sentir chez soi dans sa propriété. Je me suis sentie impuissant­e », relate Mme Deschênes.

VIBRATEUR

Les gestes se sont récemment reproduits, en octobre, puis au début novembre, alors qu’un vibrateur et un godemiché ont tour à tour été mis sur son pare-brise.

Elle a rappelé son poste de quartier en octobre. Elle a reçu une réponse similaire à la première fois, puis a décidé de ne pas appeler pour le troisième événement, « de peur de les déranger ».

« Je me dis que c’est la même personne. Il y a une sorte d’escalade. Moi, ça me fait vivre un énorme stress. Ça m’empêche de bien dormir », dit-elle.

HARCÈLEMEN­T

Appelé à réagir, le SPVM dit prendre ce genre de situation « au sérieux », mais a invité la victime à faire une plainte formelle.

« La première chose à faire est de se rendre à son poste de quartier et de porter plainte ou d’appeler le 911. […] Appeler au numéro général du poste de quartier, normalemen­t, c’est plus des demandes d’informatio­n [et non des plaintes] », a expliqué Emmanuel Anglade, sergent à la division des communicat­ions.

Selon lui, de telles actions pourraient mener à l’ouverture d’un dossier. « Ce sont des gestes qui se répètent, et elle craint pour son intégrité. C’est quelque chose qui pourrait s’apparenter à du harcèlemen­t », dit-il.

Mise au fait de ces commentair­es, Mme Deschênes compte se présenter au poste de quartier 49 afin de porter plainte pour harcèlemen­t.

 ?? PHOTOS ANTOINE LACROIX ET COURTOISIE ?? Annie Deschênes, qui ne voulait pas être reconnue sur la photo, se sent harcelée par une personne qui dépose des jouets sexuels et des images pornograph­iques sous l’essuie-glace de sa voiture, garée dans le sous-sol de son condo.
PHOTOS ANTOINE LACROIX ET COURTOISIE Annie Deschênes, qui ne voulait pas être reconnue sur la photo, se sent harcelée par une personne qui dépose des jouets sexuels et des images pornograph­iques sous l’essuie-glace de sa voiture, garée dans le sous-sol de son condo.

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