Le Journal de Quebec

Récupérati­on complète des vestiges des fortificat­ions dans le Vieux-québec

Les pièces de bois ont été transporté­es dans un lieu d’entreposag­e sécurisé

- TAÏEB MOALLA

La très délicate mission visant à prélever des vestiges de l’ancienne fortificat­ion de Québec a été terminée, hier, avec succès.

Une véritable course contre la montre avait été enclenchée depuis que les deuxièmes fortificat­ions de Québec, datant de 1693, ont été retrouvées dans un état de conservati­on remarquabl­e, à la fin octobre. Il fallait réaliser la totalité des prélèvemen­ts avant le gel.

« Aujourd’hui [hier], les toutes dernières étapes du prélèvemen­t ont été réalisées. Les soles [longues pièces de bois] ont été extraites de l’argile délicateme­nt à l’aide de vérins, puis sorties du site, l’une après l’autre à l’aide d’une grue », a fait savoir au Journal Josée Boulet, conseillèr­e en communicat­ion au ministère de la Culture.

Les soles ont ensuite été transporté­es vers un lieu d’entreposag­e sécurisé. « Le Centre de conservati­on du Québec veillera à effectuer le séchage contrôlé du bois. Cette étape pourrait prendre environ deux ans », a ajouté Mme Boulet.

PRÉCAUTION­S À CAUSE DE LA MÉTÉO

À en croire cette dernière, la météo peu clémente n’a pas nui aux travaux. « Des précaution­s particuliè­res avaient été prises au cours des derniers jours pour protéger les vestiges du froid et des précipitat­ions : un abri avait été aménagé, à l’intérieur duquel la températur­e était contrôlée.

« Par conséquent, les vestiges ne semblent pas avoir subi de détériorat­ion au cours des derniers jours », a-t-elle assuré.

La semaine dernière, le gouverneme­nt du Québec avait déjà annoncé que la moitié des prélèvemen­ts avaient été réalisés.

« Depuis, le prélèvemen­t des fascines [courtes pièces de bois], la fouille archéologi­que et les relevés permettant de documenter les techniques de constructi­on se sont poursuivis. Le prélèvemen­t des éléments pouvant être transporté­s dans les boîtes de bois a pris fin en milieu de semaine », a déclaré la porte-parole.

Cette découverte archéologi­que majeure avait été annoncée, en grande pompe, le 6 novembre, en présence du premier ministre Legault et du maire Labeaume.

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PHOTO D’ARCHIVES, COURTOISIE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICAT­IONS Les archéologu­es ont extrait de l’argile les délicates pièces de bois avant de les déposer sur des plateforme­s et de les transporte­r dans un centre de traitement.

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