Grands chefs d’hier … et d’aujourd’hui !
C’est une impression qu’on parvient difficilement à refouler : nos leaders politiques semblent aujourd’hui de très bas niveau. Non pas qu’ils soient sans talent. Mais on dirait que notre époque est défavorable aux discours qui touchent les cordes les plus sensibles de l’âme humaine ainsi qu’aux grandes décisions qui permettent à un leader de s’inscrire dans l’histoire.
Cherchons à comprendre pourquoi.
ÉDUCATION
Comme je l’évoquais dans ma chronique de jeudi, les élites d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas reçu la même formation intellectuelle.
Le monde d’hier formait les leaders avec le contact des grandes oeuvres et leur donnait une véritable éducation historique. Ils n’étaient pas enfermés dans le présent.
Aujourd’hui, la conscience historique est à ce point appauvrie et aplatie que nous subissons la tyrannie de toutes les modes. Nous ne parvenons plus à situer l’actualité dans un grand contexte, comme si notre inculture nous l’interdisait.
Le monde médiatique est aussi en partie responsable.
On avait le culte des grands discours et des grandes entrevues qui permettent à la pensée d’être bien présentée et développée.
Nous vivons désormais dans la culture du clip, et pire encore, dans celle du tweet. Le temps de la réflexion est hachuré, les idées s’émiettent. Nous subissons une forme de sécheresse intellectuelle et spirituelle.
MÉDIAS
Ce monde médiatique aussi cherche moins à mettre en scène la société dans son ensemble qu’à mettre en valeur n’importe quel lobby qui se présente comme une victime éternelle réclamant des excuses de l’occident.
Il faut enfin parler de la paralysie politique de nos sociétés. Le pouvoir politique est paralysé à la fois par les tribunaux et la bureaucratie. On conteste son droit à prendre les décisions qui s’imposent. Qui sera alors tenté de gouverner un État hanté par l’impuissance ?
Et pourtant, pour traverser nos temps tragiques, il nous faudra de grands leaders. On les cherche.