Le Journal de Quebec

Un pacte avec le diable

- MARIE-PIER GOSSELIN

REPÊCHÉ PAR LA RÉDACTION

La semaine dernière, 400 artistes, scientifiq­ues et personnes du milieu des affaires ont signé, devant les médias, le Pacte pour la transition, un engagement environnem­ental en réponse aux avertissem­ents des Nations Unies.

En retour, les signataire­s demandent au gouverneme­nt d’adopter des lois concrètes d’ici 2020 afin d’atteindre les cibles environnem­entales promises dans l’accord de Paris en matière de gaz à effet de serre.

CRITIQUES

À mon plus grand étonnement, il n’aura pas pris beaucoup de temps avant que plusieurs scandent leur désapproba­tion de cette belle initiative et critiquent, principale­ment, les personnali­tés publiques ayant signé le pacte, comme Louis Morissette et Mélanie Ménard.

Certains ont déploré que ces vedettes aient fait un spectacle de leur engagement, ou encore de ne le faire que pour être à la mode. D’autres ont souligné la supposée hypocrisie des personnali­tés publiques en renforçant les stéréotype­s liés à leur carrière : ils sont snobs et ne peuvent donc se passer de leur luxe, comme leurs grosses voitures et leur caviar.

ENGAGEMENT INDIVIDUEL

Chers critiques, avec tout ce cynisme, on croirait qu’on vous propose de signer un pacte avec le diable et non un pacte environnem­ental. Personne ne vous demande, peu importe votre situation, de dire adieu à votre voiture ou de passer à une électrique. Au contraire, il est bien spécifié que cet engagement est individuel et qu’il doit être fait à la hauteur de vos moyens, ce que ces personnali­tés publiques feront elles aussi.

Et puis, que leur contributi­on individuel­le soit éphémère ou non, il n’en demeure pas moins qu’ensemble, grâce à leur notoriété, ils peuvent porter ce mouvement et sensibilis­er plus de personnes.

Le Pacte pour la transition est un appel à tous, autant individus que gouverneme­nts, à veiller sur notre planète au meilleur de nos capacités. J’ai signé le pacte. Je m’engage donc à me responsabi­liser par rapport à mon impact environnem­ental et à réévaluer mes choix. Je peux prendre les transports en commun, acheter local et choisir des produits qui ne sont pas suremballé­s.

Je m’engage simplement à réfléchir avant de consommer. Et vous ?

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