Un pacte avec le diable
REPÊCHÉ PAR LA RÉDACTION
La semaine dernière, 400 artistes, scientifiques et personnes du milieu des affaires ont signé, devant les médias, le Pacte pour la transition, un engagement environnemental en réponse aux avertissements des Nations Unies.
En retour, les signataires demandent au gouvernement d’adopter des lois concrètes d’ici 2020 afin d’atteindre les cibles environnementales promises dans l’accord de Paris en matière de gaz à effet de serre.
CRITIQUES
À mon plus grand étonnement, il n’aura pas pris beaucoup de temps avant que plusieurs scandent leur désapprobation de cette belle initiative et critiquent, principalement, les personnalités publiques ayant signé le pacte, comme Louis Morissette et Mélanie Ménard.
Certains ont déploré que ces vedettes aient fait un spectacle de leur engagement, ou encore de ne le faire que pour être à la mode. D’autres ont souligné la supposée hypocrisie des personnalités publiques en renforçant les stéréotypes liés à leur carrière : ils sont snobs et ne peuvent donc se passer de leur luxe, comme leurs grosses voitures et leur caviar.
ENGAGEMENT INDIVIDUEL
Chers critiques, avec tout ce cynisme, on croirait qu’on vous propose de signer un pacte avec le diable et non un pacte environnemental. Personne ne vous demande, peu importe votre situation, de dire adieu à votre voiture ou de passer à une électrique. Au contraire, il est bien spécifié que cet engagement est individuel et qu’il doit être fait à la hauteur de vos moyens, ce que ces personnalités publiques feront elles aussi.
Et puis, que leur contribution individuelle soit éphémère ou non, il n’en demeure pas moins qu’ensemble, grâce à leur notoriété, ils peuvent porter ce mouvement et sensibiliser plus de personnes.
Le Pacte pour la transition est un appel à tous, autant individus que gouvernements, à veiller sur notre planète au meilleur de nos capacités. J’ai signé le pacte. Je m’engage donc à me responsabiliser par rapport à mon impact environnemental et à réévaluer mes choix. Je peux prendre les transports en commun, acheter local et choisir des produits qui ne sont pas suremballés.
Je m’engage simplement à réfléchir avant de consommer. Et vous ?