J’ai signé le Pacte pour une transition écologique
Le 8 novembre dernier, j’ai posté un tweet appuyant le Pacte pour une transition écologique, une initiative de la société civile, lancée, la veille, par quelque 500 Québécois, dont des artistes de renom.
Je crois à cette urgence d’agir, car au-delà de nos débats épiques sur les changements climatiques, il y a une réalité implacable, celle du mode de vie destructeur que nous menons et qui exerce des pressions insoutenables sur notre planète.
Nous venons tous à ce débat avec nos propres contradictions, mais le plus important, c’est de prendre conscience, collectivement, de l’importance de bâtir au Québec, une société socialement responsable en matière de développement durable.
LES PETITS GESTES QUI COMPTENT
Et vous, me diriez-vous, que faitesvous pour lutter contre les réchauf- fements climatiques ? La question est pertinente.
Comme plusieurs, je viens de loin. Depuis la Conférence de Rio, de 1992, ma prise de conscience s’est faite graduellement.
Loin d’être un exemple d’adepte de bonnes pratiques environnementales, je fais de mon mieux pour changer mon mode de consommation afin de réduire progressivement mon empreinte écologique.
Tout a commencé par la table quand j’ai opté pour les aliments santé et réduit ma consommation de viande. Depuis, j’ai une passion pour la cuisine et le jardinage.
Je pratique l’achat local, le recyclage et réduis mes déchets domestiques, à la source. À part la marche quotidienne, mes déplacements au Québec se font surtout en transport en commun ou en covoiturage.
Tous ces petits gestes qui comptent, auxquels chacun peut ajouter les siens, font une différence non négligeable dans notre qualité de vie individuelle et collective.
Dans ma fonction de députée, j’ai soutenu, pendant 20 ans, une multitude d’initiatives communautaires, institutionnelles et scolaires, notamment le Prix du développement durable au secondaire, les jardins communautaires et la plantation d’arbres, dans les écoles, le long du boulevard Taschereau et autour de l’échangeur Taschereau, à Brossard.
Quand Équiterre avait lancé, il y a quelques années, son projet d’agriculture soutenu par la communauté, je l’ai appuyé financièrement et j’ai trouvé un espace pour qu’un agriculteur de la Montérégie vienne vendre ses produits biologiques, de la ferme à la table, une fois par semaine.
Il y a 13 ans, j’avais constaté, lors d’une de mes visites dans un CPE, que les enfants mangeaient de la pizza pour dîner. Aussi, je me suis assuré que le projet de loi 124, Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance, adopté en décembre 2005, fasse des « saines habitudes alimentaires », un service obligatoire pour les enfants en services de garde.
DÉFI GLOBAL, ACTION LOCALE
L’enjeu des changements climatiques est colossal. Les Nations Unies le considèrent comme « une menace pour nos sociétés et pour la planète ».
D’où l’importance d’avoir un leadership fort au niveau des États et une obligation de résultat à l’échelle internationale, deux ingrédients qui manquent cruellement en ce moment à notre monde.
Le constat alarmant qui se dégage du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) justifie l’appel qui nous est lancé par les signataires du Pacte pour la transition écologique.
On peut reprocher au premier ministre Legault de n’avoir pas parlé d’environnement durable durant la dernière campagne électorale. Il a l’occasion de se rattraper, maintenant qu’il est au pouvoir et qu’il dispose des moyens pour agir.
Les signataires du Pacte proposent des solutions concrètes. Plusieurs sont réalistes et réalisables, notamment un plan de réduction des émissions à effet de serre, en conformité avec l’accord de Paris sur le climat, un engagement de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre de l’appareil gouvernemental, d’ici 2030, et une campagne d’éducation nationale sur les changements climatiques, dès 2019.
Avec une volonté politique réelle, le Québec peut avoir l’ambition de devenir un leader en matière de lutte aux changements climatiques.