Le Journal de Quebec

La mayo et les biscuits pourraient coûter plus cher

Pourtant, le coût des ingrédient­s de base a diminué

- MARIE-ÈVE DUMONT

Le prix de vos biscuits Oreo, vos craquelins Ritz, votre mayonnaise Hellmann’s ou vos chocolats Kit Kat pourrait augmenter dans les prochaines semaines pour compenser une augmentati­on de leurs coûts.

Des multinatio­nales qui produisent des aliments nombreux à se retrouver dans le panier d’épicerie des Québécois ont récemment annoncé qu’elles hausseraie­nt leurs prix en Amérique du Nord en 2019.

La compagnie Mondelez, qui commercial­ise entre autres les marques Oreo, Ritz ou Triscuit, a mentionné qu’elle comptait refiler une hausse du coût du transport et des ingrédient­s aux épiceries et aux consommate­urs.

Ces augmentati­ons pourraient prendre plusieurs formes telles que des hausses de prix directes, des ajustement­s dans les promotions ou encore des réductions des formats des produits, selon ce qu’a mentionné le directeur général de l’entreprise dans une entrevue au Wall Street Journal.

NESTLÉ ET HERSHEY AUSSI

Les géants Hershey (Reese’s, Kit Kat, Kisses), Nestlé (Nestea, Smarties, Nescafé, Delissio) et Unilever (Hellmann’s, Knorr, Lipton, Dove) ont aussi indiqué qu’ils devront demander plus cher pour leurs produits afin de couvrir une augmentati­on de leurs frais.

Des experts en agroalimen­taire se questionne­nt cependant sur les raisons invo- quées par les multinatio­nales pour justifier cette montée des prix.

« Je ne sais pas à quand remontent leurs dernières hausses de prix, mais le coût des ingrédient­s de base ne semble pas être un gros problème. Le sucre, le cacao et le café étaient en baisse durant l’année. », soutient Kevin Grier, analyste de marché et consultant.

PROFITS

Un avis que partage Sylvain Charlebois, professeur en distributi­on et politiques agroalimen­taires à l’université Dalhousie, qui croit plutôt que ces compagnies cherchent un moyen de maintenir leurs profits même si elles perdent des parts de marché.

« Les marques, ça ne dit rien à ceux qui ont moins de 38 ans. Les compagnies se disent peut-être qu’elles vont essayer de faire de l’argent pendant qu’elles perdent des parts de marché plutôt que de ne pas en faire », croit M. Charlebois.

Les consommate­urs ont aussi un intérêt croissant pour des produits de meilleure qualité dont la provenance des ingrédient­s est plus claire, explique Isabelle Marquis, consultant­e en marketing-conseil alimentair­e.

MOINS SOUVENT

« Les produits vendus par ces multinatio­nales intéressen­t toujours, mais les consommate­urs en ont réduit la fréquence d’achats. En parallèle, il existe de petites entreprise­s qui offrent des produits semblables en une version beaucoup plus saine et beaucoup plus naturelle », insiste l’experte.

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