L’aide d’ottawa a bel et bien diminué
La nouvelle ministre de la Santé du Québec, Danielle Mccann, a affirmé que « le financement [en santé] du fédéral a diminué au cours des dernières années », ce qui explique notamment que certains services soient offerts au privé.
Elle réagissait à l’article publié mardi par notre Bureau d’enquête sur la lettre envoyée par Ottawa au ministère de la Santé, qui exige la fin de certains services à deux vitesses au Québec.
Mme Mccann a raison de s’inquiéter de la diminution des transferts en santé. La part du financement du fédéral a globalement diminué depuis une quarantaine d’années, malgré un certain rat- trapage au cours des 10 dernières années. Le dernier accord sur les contributions en santé, qui s’applique depuis l’an dernier, fera perdre au Québec environ 11,7 milliards $ d’ici 2026-2027, selon le ministère des Finances.
Avec le vieillissement de la population, la croissance annuelle des dépenses du Québec en santé dépasse les 5 %, et les transferts fédéraux ne seront que de 3 % de plus par année. Le rattrapage du financement fédéral des 10 dernières années sera donc pratiquement annulé.
Aujourd’hui, environ 23 % des dépenses des provinces en santé sont assumées par Ottawa, mais il faut se rappeler que les premiers transferts fédéraux finançaient environ 50 % des coûts admissibles.