Les employés avant les actifs, dit Peter Simons
La société américaine qui contrôle désormais les peintures Sico fait fausse route en fermant ses installations québécoises, estime le PDG d’un autre grand nom du Québec inc., Peter Simons.
« Loin de moi l’idée de commenter la direction [prise par] une autre entreprise, mais chez Simons, notre plus grand actif n’est pas sur notre bilan financier, il est sur le plancher de nos magasins et de nos installations. L’avenir des entreprises repose sur la qualité du personnel, pas juste sur les données financières », a indiqué M. Simons en entrevue au Journal.
« Chacun prend ses décisions, moi j’ai pris les miennes. J’ai pris la décision de rester au Québec », a-t-il ajouté.
125 EMPLOIS PERDUS
Rappelons que plus de 80 ans après sa fondation à Québec, Sico a annoncé mercredi qu’elle déserterait le Québec en 2019, entraînant du même coup la perte d’au moins 125 emplois.
L’usine de production Sico de Québec fermera ses portes en septembre 2019, tout comme l’entrepôt de Longueuil.
Jeudi, François Legault, qui a déjà siégé au conseil d’administration de la compagnie, a appelé à un boycottage des produits Sico. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a quant à lui appelé la société américaine à revoir sa décision. En vain.
PRIX MONTRÉAL INC.
M. Simons a fait ces déclarations en marge du gala du Prix Montréal inc., qui se déroulait jeudi soir au Marché Bonsecours de Montréal.
Ce prix de la Fondation Montréal inc., qui vise à encourager les jeunes entrepreneurs montréalais prometteurs, remet annuellement près de 700 000 $ en bourses.
Le Prix Montréal inc. a été décerné cette année à Martin Landry, d’intelligence Industrielle, tandis que le Prix de la mairesse a été remis à Samer Saab, d’ explorance. Plus de 400 invités ont participé à cette soirée.
Intelligence Industrielle, qui compte notamment Bombardier parmi ses clients, utilise l’intelligence artificielle afin d’améliorer la performance de machinerie et d’usines.