Le Journal de Quebec

Le quart des gens de Chibougama­u travaillen­t grâce à la forêt

- STÉPHANIE GENDRON

CHIBOUGAMA­U – Une personne sur quatre à Chibougama­u est sur la liste de paye de Chantiers Chibougama­u, une entreprise de plus de 50 ans qui fabrique et commercial­ise des produits forestiers. C’est sans compter les emplois indirects.

« Nous dépensons aussi plus de 30 M$ annuelleme­nt dans la municipali­té, auxquels s’ajoutent plus de 20 M$ dans le nord du Lac-saint-jean. C’est un poids économique majeur », résume Frédéric Verreault, des communicat­ions de Chantiers Chibougama­u.

Le salaire minimum qui y est offert pour un opérateur est de 24 $ de l’heure. Il passe à plus de 30 $ de l’heure selon l’expérience et les spécialité­s.

Environ 970 personnes, dont 700 à l’usine située dans la région du Norddu-québec, 200 à Landrienne en Abitibi et 70 dans les bureaux à Montréal, y travaillen­t.

L’usine y a vu le jour parce qu’elle était à proximité de sa matière première et l’expertise s’est développée. L’usine est maintenant de classe mondiale, avec des technologi­es modernes.

Si Chantiers Chibougama­u profite du fait qu’il y a de plus en plus de constructi­ons en bois au Québec, elle n’a toutefois pas le monopole dans le domaine. L’entreprise doit se battre contre d’autres usines québécoise­s et de l’extérieur, puisqu’aucun contenu local n’est exigé en ce qui les concerne sur les appels d’offres publics.

« Dans certains cas, nous sommes en concurrenc­e avec une solution en acier ou en béton. Dans d’autres, c’est avec des produits de bois massif. Dans tous les cas, c’est une soumission moins coû- teuse et c’est notre expertise et notre expérience qui nous permettent de nous démarquer », dit M. Verreault.

DE GROS PROJETS

Chantiers Chibougama­u vend son bois au Québec et de plus en plus aux ÉtatsUnis, particuliè­rement à des entreprise­s, ainsi que des promoteurs multirésid­entiels et d’immeubles de bureaux.

L’entreprise a réalisé plus de 2000 projets aux quatre coins de l’amérique du Nord, dont la toiture de l’amphithéât­re d’entraîneme­nt des Sabres de Buffalo, des pavillons de l’université du Massachuse­tts et les colonnes des murs extérieurs du Centre Vidéotron à Québec.

Les seules limites à l’utilisatio­n du bois sont perceptuel­les, selon M. Verreault.

« Le grand drame qu’on a au Québec, c’est qu’on a suggéré de construire en bois depuis 10 ans en disant “construise­z en bois pour aider l’industrie forestière”. Par définition, une mesure d’aide, c’est un peu une subvention, ça veut dire que tu payes plus cher pour aider quelqu’un qui a besoin d’aide. Or, c’est une solution emballante et rien d’une demande d’aide, au contraire », dit Frédéric Verreault.

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PHOTO COURTOISIE CHANTIERS CHIBOUGAMA­U Un travailleu­r sur un chantier de constructi­on qui met en valeur le bois.

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