Bon hiver quand même…
Hilala... On aurait bien attendu quelques semaines de plus avant que ça nous tombe dessus, hein ?
Je ne parle évidemment pas de la légalisation du cannabis le mois dernier ou de la rentrée parlementaire la semaine prochaine, mais bien de l’arrogant hiver qui s’est invité hâtivement sur le Québec cette semaine. Disons qu’on ne l’avait pas vu venir...
REFROIDISSEMENT CLIMATIQUE ?
Parler de la température, ça reste futile en soi. Quand les canicules se prolongent ou que le gel perdure, on a beau s’exclamer « Ça n’a pas de bon sens ! », ce n’est pas comme si on pouvait s’adresser au gérant pour que ça change.
Encore qu’avec le débat sur les changements climatiques, c’est comme si on avait enfin le sentiment d’avoir une emprise ou, à tout le moins, une responsabilité quant à la température. Il y a évidemment toujours quelques finfinauds pour remettre en doute le réchauffement planétaire quand il neige à plein ciel en novembre. Ils étaient toutefois beaucoup plus discrets quand nous composions avec des records de chaleur cet été.
Ce n’est pas pour rien qu’on parle désormais plus de changements que de réchauffement climatique. On semble être appelé à connaître plus d’épisodes incongrus, voire extrêmes, dans le cycle des saisons.
LES ENTHOUSIASTES
À la fin, il n’y a rien de plus québécois que de vivre l’hiver à plein, tout en chialant contre lui. Ceux qui ragent en déprenant de la glace les meubles de patio qu’ils n’avaient pas encore rangés (je plaide coupable...) ou qui n’avaient pas encore fait poser leurs pneus d’hiver (mon rendez-vous était pris depuis longtemps...) peuvent quand même se réjouir. Les enfants s’amusent dehors, les industries touristiques hivernales risquent de connaître une bonne année et les enthousiastes des Fêtes y verront une excuse pour accrocher leurs décorations plus tôt.
Mais attention, chaque fois qu’un cantique retentit avant le premier dimanche de l’avent, un lutin du père Noël meurt. C’est prouvé !