EN RAFALE
ABANDON DE RABASKA
Lorsque le dossier Rabaska a fait la manchette, Gaston Cadrin venait tout juste de prendre sa retraite comme enseignant. Cela lui a permis de s’impliquer davantage au sein du mouvement d’opposition au projet. Il a cosigné l’ouvrage Rabaska, autopsie d’un projet insensé, paru en 2009, et dans lequel on dénonce le processus ayant mené au coup d’envoi de ce projet de terminal méthanier aujourd’hui abandonné. « Notre demi-victoire, ç’a été d’avoir gagné du temps, par les pressions qu’on a faites au niveau des élus, du BAPE. Ç’a permis de retarder la réalisation du projet, la conjoncture a changé et le projet est devenu moins pertinent », estime-t-il, près de 10 ans plus tard.
LES EXCOMMUNIÉS DE SAINT-MICHEL
Après avoir écrit un ouvrage sur le sujet, en 2015, Gaston Cadrin espère maintenant être en mesure de faire ériger bientôt un « monument de réhabilitation » en mémoire des excommuniés de Saint-michel-de-bellechasse. Parmi eux se trouvait son ancêtre, Pierre Cadrin, qui, comme les quatre autres, avait osé contester le clergé qui prônait la soumission aux Anglais. Ceux-ci ont été inhumés, en 1780, sur une terre agricole ayant appartenu à Pierre Cadrin. Leurs corps reposent aujourd’hui dans le cimetière des enfants non baptisés du cimetière de la paroisse. Le monument qui serait offert consiste en une magnifique sculpture en bronze de Lewis Pagé.
TROISIÈME LIEN
Gaston Cadrin n’est pas convaincu du bien-fondé d’un troisième lien. « Au moment où la planète est vraiment en perdition », il serait temps que les gouvernements interviennent un peu plus (par rapport à l’utilisation de l’automobile) et encouragent le développement du transport collectif, croit-il, émettant par ailleurs des doutes quant aux coûts réels d’un tel projet. À son avis, il faudra documenter le tout beaucoup plus avant de pouvoir se faire une idée, et l’envisager également dans une perspective à plus long terme.