2068 vu par les jeunes
Cinq oeuvres en chantier pour la huitième édition du Festival du Jamais Lu
Samuel Corbeil a eu l’idée, il y a un an, d’interroger des jeunes sur leur vision du futur. Une idée qui a amené l’auteur et comédien à se lancer dans la création d’une oeuvre dont il dévoilera un extrait d’une vingtaine de minutes, lors de la 8e édition du Festival du Jamais Lu.
Son texte, intitulé Majorité – Conversations sur le futur, aura un début de vie sur scène, avec quatre autres oeuvres qui sont en chantier, le 7 décembre au Théâtre Périscope, lors de la soirée Accélérateur de particules.
Une oeuvre qui pourrait, un jour, avoir une vie sur les planches comme ce fut le cas avec Le monde sera meilleur (Édith Patenaude), S’aimer (Thomas Gionet), Sauver des vies (Pascale Renaud-hébert), Sur la montagne nue (Anne-julie Royer), Hypo (Nicola-frank Vachon) et La fille qui s’promène avec une hache (Léa Aubin et Gabriel Cloutier-tremblay), qui ont été dévoilées lors du Jamais Lu.
« J’ai eu l’idée de ce texte à la suite d’une conversation avec ma cousine de 18 ans où elle me parlait de sa vision du futur. On dit souvent que ces jeunes sont coupés du monde et qu’ils sont désintéressés, mais j’ai l’impression, au contraire, qu’ils sont connectés sur le monde dans lequel ils vivent et peut-être plus même que moi et les gens de ma génération », a-t-il indiqué, lors d’un entretien.
Samuel Corbeil, qui est un amateur de science-fiction, a eu envie de voir comment ces jeunes entrevoyaient le futur.
« Ce sont eux, dans quelques années, qui vont constituer notre société. J’avais envie de partir de ces jeunes qui ont 18 ans en 2018 et voir où ils vont être rendus en 2068, lorsqu’ils auront 68 ans », a-t-il expliqué.
Cette vision « juvénile » du futur sera portée sur scène par Matieu Gaumond, un comédien-enseignant, à la retraite, âgé de 68 ans.
« Je trouvais intéressante l’idée de faire une science-fiction avec des gens plus âgés qui jouent les rôles principaux. Ce qu’on ne voit pas souvent », a-t-il fait remarquer.
LA SAUCE À « SPAG » DE FABIENNE
La soirée Accélérateur de particules présentera aussi des extraits des oeuvres en chantier de Jean-denis Beaudoin, Samantha Clavet, François-édouard Bernier et Vincent Michaud.
Auteur des Enfants qui ont peur du noir, Épicerie, Dévoré (s) et Brigands, Jean-denis Beaudoin présentera son nouveau projet intitulé Ce qui est invisible. Un texte qui invite à tout être, tout devenir et tout dévoiler et qui explore la peur et l’oubli. Une exploration de l’inquiétant.
Inspiré du film Fight Club, Food Club, de Samantha Clavet, s’intéresse à un individu qui cherche à contrôler chaque repas, chaque bouchée et chaque calorie, jusqu’à ce que Megane resurgisse dans sa vie. Un inconnu tentera de le convaincre de renouer avec des pulsions primaires de faim pour réveiller son instinct de survie.
Le judas, de François-édouard Bernier, raconte l’histoire d’un jeune homme qui observe par l’oeil magique d’une porte un non-voyant rencontré par l’entremise d’un site érotique. Le texte aborde le plaisir de regarder, l’érotisme de cette pulsion et sa transgression.
Spaghetti, de Vincent Michaud, présente Fabienne, une femme de l’âge d’or, obsédée par l’idée de la mort, qui décide de léguer, par un vlog, ce qu’elle a de plus précieux, soit sa recette de sauce à spaghetti qu’elle souhaite offrir à l’humanité.
« J’aime lorsque l’humain est au coeurdela sciencefiction. » - Samuel Corbeil
La huitième édition du Festival du Jamais Lu Québec est présentée du 6 au 8 décembre au Théâtre Périscope. La programmation est en ligne à l’adresse jamaislu.com.