Le Journal de Quebec

Célébrer avec Rick Monday

- BENOÎT RIOUX

Pour bon nombre de partisans des Expos, le circuit frappé par Rick Monday, le 19 octobre 1981 au Stade olympique, demeure le pire des souvenirs. Grâce à cette longue balle, les Dodgers de Los Angeles éliminaien­t le club montréalai­s lors de sa seule présence en séries.

À titre de responsabl­e du vestiaire du club adverse, Claude Lavoie a évidemment vécu cette journée différemme­nt. Il aura célébré allègremen­t ce circuit avec les Dodgers.

« J’étais content en verrat pour Rick, a avoué M. Lavoie, avec un langage coloré. C’était un de mes meilleurs amis dans la ligue. Avant de se rendre au marbre et de frapper le circuit, il m’avait tapé dans la main en me disant que c’était le temps d’y aller. »

M. Lavoie ne va pas jusqu’à croire qu’il a porté chance à Monday ce soir-là. Jamais bien loin de l’abri, il lui arrivait, à l’occasion, d’encourager les joueurs avant une présence au bâton.

« Il n’y a rien de plus agréable qu’un vestiaire qui gagne, a-t-il par ailleurs formulé, en expliquant pourquoi il se rangeait la plupart du temps derrière les clubs adverses. J’encouragea­is les équipes de mon vestiaire aussi parce que ça me donnait un peu plus d’argent. Les pourboires étaient meilleurs. »

TOUT PRÈS DE LA SÉRIE MONDIALE

L’histoire ne dit pas combien il a reçu de la part de Monday après cette fameuse victoire des Dodgers lors du cinquième et ultime match de la série de championna­t de la Nationale face aux Expos. Il avait toutefois pris part à tout un party dans le vestiaire après la rencontre.

« J’aurais quand même aimé que les Expos gagnent cette fois-là afin de pouvoir vivre la Série mondiale », a tempéré M. Lavoie.

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