Le Journal de Quebec

Une odeur qui gâche la vie

Un refoulemen­t d’égout affecte le quotidien de locataires qui doivent vivre avec la mauvaise odeur Pris avec un refoulemen­t d’égout sanitaire, une famille de Sainte-Anne-de-beaupré n’en peut plus de vivre avec la crainte d’un autre débordemen­t malodorant

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Depuis des travaux amorcés au mois d’août, la situation n’est toujours pas réglée malgré l’hiver déjà bien installé.

Hermann Poulin et son frère Michel, propriétai­res de l’immeuble, espèrent trouver une solution rapidement avec la municipali­té pour améliorer la qualité de vie de leurs locataires. Des travaux ont été réalisés sur leur propriété, mais aussi sur la rue Lavoie à l’arrière, mais les Poulin ne sont pas satisfaits du résultat.

« Rien n’a été fait selon les règles de l’art et le problème n’est pas réglé. Le refoulemen­t continue et le tuyau sanitaire a été raccordé dans le pluvial », affirme Hermann Poulin. Des photos peu ragoûtante­s ont d’ailleurs été fournies au Journal.

L’affaisseme­nt d’une section de tuyau serait la cause du problème initial et la solution proposée était d’améliorer la pente du tuyau en question avec un nouveau tracé.

ENCORE PIRE

« Même si ça a été fait correcteme­nt, ça ne marche pas et c’est pire qu’avant. Ça n’a pas de sens. Quand la mer monte, le tuyau se remplit et ça remonte dans l’égout, pis ça rentre dans le logement d’en bas. Tous les jours, il vient l’odeur aussi. Ils viennent avec leurs citernes pour nettoyer ça. On leur demande de réparer ça », précise M. Poulin qui refuse de payer une facture de plus de 9000 $ envoyée par la municipali­té. Selon lui, la municipali­té aurait décidé que des correctifs seraient apportés seulement au printemps prochain.

« C’est tannant lorsqu’il y a de grandes marées. Ça monte. On vient de changer le plancher et ça sent le moisi. On est tannés des dégâts », ajoute Francine Racine, qui habite le logement problémati­que depuis plusieurs années.

CORRECTIFS SOUS PEU

À la municipali­té de Sainte-anne-de-Beaupré, le son de cloche est quelque peu différent. Le directeur général affirme qu’un nouveau branchemen­t sera fait sous peu, et non pas au printemps 2019. « Pas du tout. On a commencé les travaux et on devrait compléter ça dans les prochains jours. C’est une question de jours. Le réseau va être isolé », mentionne Frédéric Gervais-drolet.

Ce dernier reconnaît toutefois le litige sur la facture des travaux.

« Ils disent que ça coûte trop cher et qu’ils n’étaient pas d’accord avec les travaux. Si ça refoule encore, c’est peutêtre un problème de clapet. Le sanitaire ne devrait pas refouler dans sa maison. Lorsqu’on aura complété les travaux correcteme­nt, s’il y a encore de l’infiltrati­on, ça ne viendra pas du réseau municipal. Ce qui part de chez eux, c’est leur responsabi­lité. Nous, on s’occupe de la rue », termine le directeur général de Sainte-anne-de-beaupré.

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS RACINE Germain Bernard et Francine Racine habitent le logement problémati­que. Ils doivent composer avec les mauvaises odeurs quotidienn­ement.

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