Un statut enfin clarifié
Avec le Santa Fe 2019, Hyundai mise un statut clair et net de VUS à 5 places de taille moyenne. Son constructeur souhaite ainsi éviter toutes confusions aux acheteurs de cette sous-catégorie, qui comptera bientôt plusieurs nouveaux modèles rivaux.
Depuis son lancement en Amérique du Nord, à l’automne 2000, l’utilitaire de taille moyenne Santa Fe est devenu un modèle très important pour Hyundai, et ce, tant sur le marché canadien que chez nos voisins étatsuniens. Il occupe aujourd’hui la troisième marche du podium des ventes dans nos deux pays, aux côtés du VUS Tucson et de la berline Elantra, deux modèles de taille compacte. Pour 2019, ce véhicule populaire fait peau neuve et inaugure une quatrième génération centrée sur sa vocation initiale : celle d’un véhicule de taille moyenne offrant 5 places. Pas plus.
Oubliez la gamme 2018 constituée de deux variantes : le Santa Fe Sport à 5 places et le Santa Fe XL à 7 places. Le modèle 2019, dont nous avons fait l’essai, n’existe qu’en version 5-places et son nom a été allégé du qualificatif Sport, une redondance dans le cas d’un VUS. De plus, un nouveau modèle à 7 places baptisé Palisade se substituera l’été prochain au Santa Fe XL qui, d’ici là, demeure au catalogue (voir l’encadré). Cette nouvelle stratégie, espèrent les gens de Hyundai, éliminera une certaine confusion entourant cette appellation.
Le constructeur avait besoin d’une clarification pareille pour signifier clairement que le Santa Fe s’adresse aux mêmes acheteurs séduits par des modèles comme le Ford Edge, le GMC Acadia et le Nissan Murano ; des VUS constituant une sous-catégorie, celle des 5-places de taille moyenne, destinée à prendre de l’ampleur avec l’arrivée prochaine du Chevrolet Blazer et du Honda Passport, et sans doute de quelques autres nouveautés actuellement en gestation.
TOUT UN COFFRE, MONSIEUR !
Bref, ce genre de véhicule est aussi volumineux que spacieux parce que leur constructeur ne les a pas farcis d’une seconde banquette arrière qui, pour bien des automobilistes, sert très peu souvent en plus d’alourdir le véhicule et d’encombrer son coffre inutilement. Pour un véhicule pareil, le coffre constitue un des principaux attraits, sinon le plus important. Et justement, le Santa Fe ne fait pas exception à cette règle.
Il suffit de soulever son hayon pour s’en convaincre. Lorsque les dossiers 60/40 (de série) de sa banquette arrière sont en place, le coffre paraît gargantuesque, puisqu’on dispose d’un volume utile de 1 016 L. C’est presque autant que le volume du coffre d’un Santa Fe XL, un véhicule plus long (4,9 m contre 4,8), dont la seconde banquette arrière aurait été rabattue. Puis, en repliant les dossiers de la banquette arrière du Santa Fe 2019, on double ce volume utile. Cela signifie qu’on peut utiliser ce véhicule sans hésiter pour transporter quatre adultes confortablement avec une panoplie de bagages destinés à un long séjour loin de la maison.
D’un point de vue esthétique, il est impossible de confondre le Santa Fe 2019 et le Santa Fe Sport 2018 qu’il remplace, surtout si l’on concentre notre attention sur la partie avant du véhicule. Sa large calandre alvéolée et ses petits phares encastrés aux extrémités à mi-hauteur, qui sont surmontés de minces feux diurnes à DEL (de série), donnent un coup d’oeil très différent. À cela s’ajoutent un capot allongé et des montants de pare-brise reculés, qui dégagent le champ de vision de trois quarts avant côté passager, un bienfait pour le conducteur.
Cela dit, les dimensions de ce nouveau venu révèlent qu’il n’est finalement pas si différent que cela de son prédécesseur. La carrosserie est marginalement plus longue (+80 mm), plus large (+10 mm) et plus haute (+15 mm), alors
que l’empattement du châssis n’a allongé que de 65 mm. Cela ne change rien au côté spacieux de l’habitacle, puisque, comme auparavant, il offre devant comme derrière beaucoup d’espace et un confort princier.
Le conducteur d’une version Luxury ou Ultimate appréciera d’ailleurs le support de coussin de siège extensible à commande électrique, qui multiplie les possibilités de réglages, quelle que soit sa grandeur. En outre, si le volant et les sièges avant sont chauffants dans toutes les versions, ces deux-là, les plus cossues du lot, procurent également des sièges avant ventilés et une banquette arrière chauffante.
BIEN « CONNECTÉ »
Dans le ton de la mode actuelle, le tableau de bord a des formes très sculptées et un écran tactile flottant perché au centre, dans sa partie supérieure. Cet écran fait 7 po dans toutes les versions, sauf l’ultimate qui a un écran de 8 po. De plus, en matière de connectivité, les systèmes Bluetooth, Carplay et Android Auto font partie de la dotation de série.
Comparativement au modèle sortant, la motorisation ne change qu’en partie. Les deux moteurs des modèles 2018 ont été reconduits, sans changement. Ainsi, les deux versions les moins coûteuses, l’essential et la Preferred, sont livrées avec un 4-cylindres atmosphérique de 2,4 produisant 185 ch, alors que les versions Luxury et Ultimate bénéficient d’un 4-cylindres à turbocompresseur de 2,0 L, un moteur supercarré produisant 235 ch. Ce moteur, qui se contente de carburant régulier, figure aussi parmi les options du Santa Fe Preferred, alors que la transmission intégrale Htrac est de série sauf pour la version d’entrée de gamme Essential, qui peut cependant en être dotée contre supplément.
Au chapitre de la motorisation, c’est la boîte de vitesse qui est nouvelle. Cette boîte à mode manuel Shiftronic a maintenant 8 rapports plutôt que 6. Si elle brille par sa souplesse et l’absence d’à-coups au passage des rapports, elle ne change pas grand-chose à la consommation de carburant qui, dans le cas des modèles équipés du moteur suralimenté du moins, affichent la même cote moyenne plutôt élevée (11,2 L/100 km) qu’un Santa Fe Sport 2018 doté du même moteur.
Faute de mieux, le nouveau Santa Fe conserve les qualités qu’on lui attribuait déjà, en marge de son intérieur spacieux. Car sa version 2019 procure un roulement doux qui n’impose pas de roulis désagréable. Sur un revêtement de mauvaise qualité, il peut même devenir un sec. À cela s’ajoutent une servodirection à l’assistance bien dosée et des freins à disque aux quatre roues dont l’action se module aisément.
Soulignons enfin que le nouveau Santa Fe devient, en quelque sorte, l’ami des cyclistes grâce à son nouveau système de détection d’obstacles à
l’ouverture des portières, une première dans l’industrie. Ce dispositif verrouille les portières lorsqu’il détecte un piéton, un cycliste ou un véhicule à proximité sur ses côtés. De série pour toutes les versions, sau
f l’essential d’entrée de gamme, ce dispositif pourrait, entre autres, éviter l’emportiérage de cyclistes, un problème qui, à Montréal par exemple, est à l’origine des blessures d’un cycliste blessé sur cinq !