Une éducatrice nie tout problème sexuel
Une femme de 40 ans jugée pour s’être amourachée d’une élève de 5e année
Une éducatrice qui s’était amourachée d’une élève du niveau primaire avec qui elle a entretenu une longue relation a nié toute problématique sexuelle, hier.
« Je comprends que mon geste était déplacé, qu’il n’était pas normal… J’avais énormément d’affection pour elle, mais je n’ai jamais remis en question mon orientation sexuelle », a affirmé Virginia Genevrier, hier au palais de justice de Montréal.
Genevrier, 40 ans, est cette éducatrice du quartier de L’île-des-soeurs qui, en 2014, s’était amourachée d’une élève de 5e année, au point que la police avait dû demander des interdits de contact entre la femme et l’enfant.
ACCUSATIONS
Mais les ordres de la cour n’avaient eu que peu d’effet, puisque la femme et l’enfant ont continué à se voir. Elles s’échangeaient des mots doux, des messages d’amour et même des demandes en mariage. Genevrier s’était même fait tatouer la date de fin de la dernière ordonnance du tribunal.
Elle a d’abord été accusée de non-respect d’engagement, mais les policiers ont ensuite découvert que Genevrier avait eu une conversation vidéo avec la victime alors qu’elle était nue sous la douche. Elle a ensuite plaidé coupable d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite à une mineure.
« Depuis qu’elle a 10-11 ans, [la victime] s’est fait complètement manipuler et ça a duré plusieurs années », a expliqué la procureure.
La Couronne réclame deux années d’incarcération, tandis que l’avocat de la défense Claude Rouleau estime qu’en raison de 135 jours passés en détention préventive, Genevrier mérite un sursis.
« Dans ce dossier, il n’y a pas d’agression sexuelle, pas de contact sexuel, il n’y a pas de preuve qu’un autre crime [que celui d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite à une mineure] a été commis », a rappelé Me Rouleau.
La victime, maintenant âgée de 15 ans et dont on ne peut dévoiler l’identité, était présente à la cour hier, mais elle n’a pas témoigné. Elle a expliqué dans un document de cour toutes les difficultés qu’elle a vécues depuis les événements.
« Elle réalise que Virginia semblait toujours jeter le blâme sur elle, a expliqué la procureure de la Couronne. Lorsque l’histoire s’est sue, elle a perdu environ 20 amis, tout le monde considérait que les problèmes de l’accusée étaient de sa faute. »
La mère de la victime a rempli un document expliquant que sa fille avait perdu beaucoup de confiance en elle, mais que la situation s’améliorait.