Le Journal de Quebec

Alex Harvey pense au présent avant de songer à la retraite

Le fondeur québécois dit ressentir la même fébrilité à l’aube d’une nouvelle saison

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Le jour où sa carrière se terminera n’occupe pas encore les pensées d’alex Harvey. Le jour principal qui compte à ses yeux, c’est plutôt celui de samedi en Finlande quand une nouvelle saison s’amorcera.

Le champion du monde du 50 km ne cache pas que le refrain de sa retraite possible à la fin de l’hiver commence à l’ennuyer. C’est lui qui avait été le premier à évoquer cette éventualit­é durant le dernier cycle olympique, mais rien ne peut encore brimer son bonheur d’appartenir à l’élite mondiale du ski de fond. Son avenir, il prévoit l’envisager en faisant le bilan de sa saison marquée par les championna­ts mondiaux en Autriche et les finales de la Coupe du monde à Québec, du 22 au 24 mars.

« En ce moment, je me prépare, je suis excité et j’ai beaucoup de confiance à la suite de l’été d’entraîneme­nt que j’ai eu. J’ai très hâte que ça commence. Je vais voir à la fin de la saison. Si je suis dans le même état d’esprit qu’actuelleme­nt et que je suis prêt à recommence­r un nouvel été d’entraîneme­nt, je vais continuer », résume le Québécois, joint à Davos en début de semaine.

« Je ne veux pas que ça devienne lourd et pénible, et en ce moment, ça ne l’est pas. Je veux juste conserver de bons souvenirs de ma carrière. Je veux continuer à triper comme c’est le cas actuelleme­nt. C’est ce qui sera l’élément décisif. Je ne suis pas prêt à faire des compromis. Je veux me préparer du mieux que je peux, et il n’y a qu’une façon de bien le faire, c’est de m’investir à 100 %. »

MATURITÉ ET PATIENCE

C’est dit. On sait déjà aussi que ses résultats durant les quatre rendez-vous avant Noël ne dicteront pas son humeur pour les semaines suivantes. Le passé nous enseigne qu’il n’a obtenu qu’un seul de ses 26 podiums en carrière avant le Tour de ski. C’était il y a trois ans, lors d’un 10 km à la même station de Ruka, au nord de la Finlande, point habituel de départ du calendrier depuis 2013.

À sa 10e saison en Coupe du monde, Harvey dit avoir appris à mieux mesurer ses objectifs grâce à son expérience et à sa maturité physiologi­que.

« Si ça ne marche pas en début de saison, je suis capable d’être patient et de laisser aller ça avant les Fêtes. Il y a des jeunes comme Klaebo (le Norvégien gagnant du globe de cristal la saison dernière) qui arrivent et qui sont capables de tout casser en début de saison, mais moi, avec les années, j’ai appris à me préparer », confie l’athlète de 30 ans, qui partira pour la Finlande demain après une préparatio­n d’une dizaine de jours en Suisse.

« Je récupère de mieux en mieux de mes saisons d’entraîneme­nt, ce qui fait en sorte que je suis capable d’amorcer mes saisons en étant dans le coup à chaque course, même si je n’ai pas nécessaire­ment de podiums. C’est un avantage physique parce que mon corps est maintenant habitué, mais je suis conscient qu’il y a des jeunes qui sont capables de performer dès le début. »

EN MANQUE DE VITESSE

Un sprint individuel et une épreuve de 15 km, tous deux en style classique, sont prévus pour samedi et dimanche. Après Ruka, la caravane se déplacera à Lillehamme­r et Beitostole­n en Norvège, les deux semaines suivantes, puis à Davos, les 15 et 16 décembre.

« Je sais qu’il me manque encore un peu de vitesse pour espérer être sur le podium, mais je me vois commencer au moins dans le top 10 les premiers week-ends. »

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Alex Harvey place les championna­ts mondiaux de février en Autriche, où il défendra son titre au 50 km, le Tour de ski et surtout les finales de la Coupe du monde à Québec dans ses priorités de la prochaine saison.
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