Le Journal de Quebec

Un regain des substances hallucinog­ènes

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

L’apparition de la DMT sur le territoire québécois n’est peut-être pas l’oeuvre du crime organisé, mais seulement d’un amateur de sensations fortes qui s’est approvisio­nné via internet.

C’est du moins l’hypothèse avancée par le Dr Claude Rouillard, professeur au Départemen­t de psychiatri­e et de neuroscien­ces de l’université Laval.

« C’est rare qu’on retrouve ça ici. C’est un hallucinog­ène qu’on connaît depuis relativeme­nt longtemps par contre. Le LSD est plus fréquent. Ça me surprendra­it que ça vienne d’une organisati­on criminelle. C’est la première fois que j’entends parler de ça au Québec. »

POPULARITÉ

Selon le Dr Rouillard, les hallucinog­ènes regagnent toutefois en popularité ailleurs dans le monde.

La consommati­on ne provoquera pas de psychose, mais pourrait être problémati­que pour les gens déjà aux prises avec des troubles de santé mentale. Le fameux bad trip reste aussi possible.

« Il y a une résurgence. La mode arrive dans l’ouest américain et en Europe. Il y a une popularité sur internet où l’on peut acheter très facilement et c’est peut-être ce qu’on voit arriver. Ça peut être l’oeuvre d’un ou deux amis en ligne. C’est ce qu’on risque de voir de plus en plus. On ne peut pas en dire beaucoup plus », résume l’expert.

La drogue DMT est présente à l’état naturel dans de nombreuses plantes qui peuvent servir à préparer des potions hallucinog­ènes utilisées parfois lors de rituels chamanique­s.

En 2017, Santé Canada a accordé une exemption au groupe religieux Céu do Montréal, pour importer de l’ayahuasca, une drogue interdite qui contient de ladiméthyl­tryp ta mine( DM T ).

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