Ils ne savent pas ce qu’ils gèrent
Non seulement les bâtiments patrimoniaux canadiens sont de plus en plus susceptibles de tomber en ruines, mais les ministères fédéraux qui en sont responsables n’ont même pas de données complètes sur les édifices qu’ils gèrent ni sur leur état.
« La durée de vie de certains biens immobiliers fédéraux était menacée », déplore le VG qui s’est penché sur la gestion de Parcs Canada, Pêches et Océans Canada et la Défense nationale. À eux trois, ils possèdent plus de 70 % de tous les édifices fédéraux de désignation patrimoniale.
Ces trois ministères « n’avaient pas pris de mesures suffisantes pour conserver la valeur patrimoniale [...] et préserver leur état ».
Certains édifices visités par le VG étaient dans un piètre état : « Effritement des briques, absence de toit, présence de graffitis et risque d’effondrement de certains bâtiments. Nous avons vu des édifices en si mauvais état qu’ils posaient, selon nous, un risque pour la santé et la sécurité », s’inquiète le VG.
Il constate que les bases de données des ministères sont déficientes. Malgré l’augmentation du nombre d’édifices classés patrimoniaux, aucune nouvelle somme n’a été débloquée pour assurer leur conservation.