Le logement peut affecter le développement de l’enfant
De nombreuses familles paient trop cher pour se loger
Vivre dans un logement trop cher ou trop petit peut avoir d’importantes répercussions sur le développement des enfants, révèle un récent sondage réalisé pour l’observatoire des tout-petits.
« Ces enfants sont à plus haut risque de retard de développement, que ce soit sur le plan cognitif, langagier [ou] socioaffectif », affirme la directrice de l’observatoire des tout-petits, Fannie Dagenais.
Selon l’organisme, une famille sur cinq vivant avec un bambin de moins de cinq ans demeure dans un logement trop cher par rapport à ses revenus. La même proportion de familles vit dans un logement non convenable, c’est-à-dire qu’il y a trop d’occupants pour le nombre de pièces.
« On sait que lorsqu’on vit dans un logement trop cher pour nos revenus, par exemple, ça a des répercussions sur l’insécurité alimentaire, ce qui se répercute sur le développement de l’enfant », explique Mme Dagenais.
PLUS DE LOGEMENTS SOCIAUX
Ainsi, le sondage réalisé par la firme Léger pour le compte de l’observatoire des tout-petits indique que 52 % des Québécois estiment que les municipalités devraient en faire plus en terme de logements sociaux, pour faciliter le développement des enfants.
Le transport et la mobilité (42 %), la sécurité des milieux de vie (41 %), ainsi que la réussite éducative (40 %) font aussi partie des préoccupations des répondants.
Le sondage révèle également que plus d’un enfant sur quatre à la maternelle est vulnérable dans au moins un domaine de son développement. Une proportion surtout remarquée dans les milieux défavorisés, selon Mme Dagenais.
« Les tout-petits qui sont vulnérables lors de leur entrée à la maternelle sont plus à risque d’avoir des difficultés aux épreuves de mathématiques et de français en 6e année du primaire. Ils sont aussi plus à risque de rencontrer des difficultés dans leur parcours scolaire jusqu’à l’âge adulte », explique Mme Dagenais.
CONCILIATION TRAVAIL-FAMILLE
Le sondage révèle également que la conciliation travail-famille est une source de stress pour 62 % des parents québécois.
Ainsi, 46 % des répondants estiment que le gouvernement devrait imposer des lois aux entreprises pour que les parents puissent bénéficier de mesures de conciliation travail-famille.