Un sentier pédestre inquiète les citoyens
L’intention de la Ville de Québec d’aménager un sentier pédestre long de 360 mètres inquiète des citoyens du secteur de Neufchâtel-lebourgneuf qui craignent pour leur qualité de vie.
Le sentier doit être construit derrière les propriétés du quadrilatère formé par les rues Courtois et Coursol, et les avenues André-malapart et Chauveau. La bande de terrain appartient à la Ville de Québec, mais une quarantaine de propriétaires ont obtenu le droit de l’utiliser depuis 1981 pour installer divers aménagements comme des haies, des clôtures, des jardins ou des cabanons.
« MALADROIT »
Cet été, la Ville a prévenu les propriétaires du secteur qu’ils doivent retirer rapidement leurs aménagements pour permettre la réalisation du sentier pédestre. Un délai d’un mois leur a été donné. La date butoir a ensuite été reportée au 1er mai 2019.
« Le ton de la première lettre du 1er août était maladroit. C’était une erreur. Nous aurions dû tenir une séance d’information d’abord », a admis d’emblée la vice-présidente du comité exécutif, Marie-josée Savard.
Tout en confirmant que la municipalité ira de l’avant dans la réalisation du sentier, Mme Savard a ajouté que « la Ville essaye de trouver des solutions. Nous aurons des propositions à faire aux citoyens [convoqués à une rencontre la semaine prochaine] ».
L’OPPOSITION S’INSURGE
De son côté, Patrick Paquet, candidat de Québec 21 à l’élection partielle du 9 décembre dans Neufchâtel-lebourgneuf, a indiqué hier que « le sentier n’est pas nécessaire. Ce n’est pas un besoin qui est demandé dans le secteur ». M. Paquet a demandé à la municipalité de « collaborer » avec les citoyens.
Annie Chabot, une résidente de la rue Courtois, a signalé que le sentier passerait en arrière des résidences et que ceci causera « une perte d’intimité. On a des craintes au niveau des vols, des bris. On a des craintes quant à la possibilité de revendre nos maisons ».
Nathalie Tremblay, directrice générale du CPE Aux Poussinots d’alakazou, sur l’avenue Chauveau, vient d’investir 45 000 $ pour installer notamment des jeux d’eau. Locataire des lieux, Mme Tremblay pensait que le terrain appartenait à son propriétaire et non pas à la Ville. Elle craint désormais de perdre son investissement.