Le Journal de Quebec

Les Predators ménagent Rinne

- Gilles Moffet l@ gillesmoff­et gilles. moffet @quebecorme­dia.com

Le premier quart de saison est joué et le titulaire du trophée Vézina, Pekka Rinne, des Predators de Nashville, est en feu. Une question, cependant. Jouera-t-il assez de matchs pour conserver son trophée ?

Rinne, qui occupe la tête de notre classement hebdomadai­re, a fait preuve d’une belle constance dans ses 12 sorties, livrant neuf performanc­es de qualité (avec un taux d’efficacité de ,900 ou plus), dont deux jeux blancs, trois matchs d’un seul but et quatre matchs de deux buts. Contrairem­ent à la majorité des gardiens de la ligue, il ne s’est pas encore fait défoncer. Ses trois matchs de trois buts ont été ses pires soirées.

Cette constance se reflète dans son superbe taux d’efficacité de ,942 et sa minuscule moyenne de buts alloués de 1,69, pour une fiche de 8-2-1. C’est quand même quatre victoires de moins que Frederik Andersen, des Maple Leafs de Toronto, et à ce rythme, Andersen terminerai­t la saison avec 12 à 16 de victoires de plus que Rinne. C’est beaucoup.

L’objectif avoué dans la capitale du country est d’y apporter la coupe Stanley. On ménage donc le Finlandais de 36 ans au profit de son partenaire et compatriot­e Juuse Saros, qui a obtenu neuf départs jusqu’ici. À ce rythme, Rinne n’atteindra pas les 50 matchs.

Le directeur général des Predators, David Poile, et l’entraîneur, Peter Laviolette, veulent un Rinne au sommet de sa forme au printemps 2019. Et Saros pourra les dépanner au besoin, un peu comme Scott Darling, des Blackhawks de Chicago, l’avait fait contre eux au printemps 2015.

Corey Crawford avait éprouvé des ennuis et Darling avait battu les Predators trois fois. Crawford a fait le reste, les menant jusqu’à la coupe Stanley.

VASILEVSKI­Y ET HELLEBUYCK

Dommage qu’andrei Vasilevski­y ait le pied gauche fracturé. Le gardien du Lightning connaissai­t un autre excellent début de saison. L’autre finaliste au trophée Vézina, Connor Hellebuyck, a connu un début de saison ordinaire, mais il se replace.

PRICE DANS LE TOP 30

Après ses récents exploits, Carey Price est de retour dans notre top 30, soit au 28e rang. Il a alloué neuf buts sur 108 tirs à ses trois derniers matchs, dont cinq aux Capitals. Techniquem­ent, il n’y a eu aucun véritable mauvais but même si le but vainqueur de Lars Eller, lundi, était douteux.

Price a affirmé qu’eller avait raté son tir et comme un gardien a rarement plus d’un tiers de seconde pour réagir, c’est assez pour le surprendre. Le seul but jugé impossible à arrêter dans les neuf derniers fut le premier du doublé de Matthew Tkachuk, jeudi, à Calgary.

Un véritable bijou. Un tir du côté du bloqueur qui a pris Price à contrepied. La rondelle est passée derrière le joueur écran, Elias Lindholm, presque à la hauteur des épaules. D’aucune façon Price ne pouvait suivre la rondelle en continu sur ce jeu. Des 46 buts qu’il a accordés cette saison, il y a donc eu quatre cadeaux, 16 buts impossible­s à arrêter et 26 buts de difficulté variable entre très difficile et moyennemen­t difficile.

L’ÉCART DE HUTTON

Carter Hutton, des Sabres de Buffalo, est l’un des gardiens les plus spectacula­ires de la LNH et il devrait être à l’oeuvre, vendredi contre le Canadien. Il semble avoir inventé un nouveau geste, qu’on pourrait appeler le haut écart. Au terme d’une glissade sur les genoux du côté du bâton, il lève la jambe droite et allonge le bras pour pratiqueme­nt bloquer tout le haut du filet. Ingénieux, mais aussi douloureux. On ne voit ce geste que du côté de la mitaine.

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