Record d’automobilistes arrêtés
Après un mois de légalisation, 10 automobilistes ont été arrêtés avec les facultés affaiblies par le cannabis, à Montréal. C’est à peine six de moins que durant toute l’année 2017.
Depuis le 17 octobre, jour de la légalisation du cannabis, la police de Montréal a détecté en moyenne cinq fois plus de conducteurs ayant consommé du pot que durant les neuf premiers mois de l’année.
Incapacité à lire les panneaux, difficulté à garder une trajectoire constante, prise de risque lors des dépassements, temps de réaction augmenté : les effets néfastes du cannabis au volant sont nombreux, et les services de police au Canada ne disposent toujours pas d’un test sanguin permettant de le détecter.
De son côté, la police de Québec n’a pas été en mesure de fournir les données.
NOUVELLE UNITÉ
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a pris les devants pour endiguer le fléau en créant, le 13 septembre, le Module d’évaluation des drogues (MÉD), la première unité permanente au pays qui intervient dès qu’un patrouilleur soupçonne un conducteur d’être intoxiqué.
Cette unité a été mise sur pied sans augmenter les effectifs puisque les 10 agents évaluateurs de l’équipe étaient auparavant dispersés dans les postes de quartier.
« Notre objectif est de retirer des routes davantage de conducteurs dangereux, qu’ils aient consommé du cannabis ou toute autre drogue », affirme la sergente Annie Messier, qui dirige l’unité.
La marijuana n’est qu’une des sept catégories de stupéfiants évaluées par la police et, jusqu’à la légalisation, elle représentait moins de 20 % des drogues détectées chez les conducteurs. Mais, depuis le 17 octobre, ce taux a bondi à 37 %.
ENQUÊTE
Ces chiffres s’ajoutent à ceux d’une enquête menée cet été par Santé Canada, qui montre que 39 % des fumeurs de pot avouent en avoir déjà consommé deux heures ou moins avant de prendre le volant.