La ministre de la Sécurité publique envisage toujours de resserrer les règles
D’avis que la loi sur l’encadrement des chiens dangereux adoptée en juin dernier demeure « somme toute assez vague », la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, envisage toujours de resserrer les règles.
À Gatineau, un autre enfant a été blessé à la suite d’un incident impliquant un chien de type pitbull. Les élus municipaux gatinois prévoient maintenant revoir leur réglementation, au début du mois de décembre.
Pendant la campagne électorale, le chef caquiste, François Legault, avait regretté, à l’instar des autres chefs, qu’un autre pitbull soit passé à l’attaque, faisant cette fois-là six blessés, dont quatre enfants.
« ENCORE DU TRAVAIL À FAIRE »
« Il y a encore du travail à faire », avait signalé M. Legault. Qualifiant la loi adoptée en juin dernier de « pas dans la bonne direction » – raison pour laquelle ses députés avaient voté en faveur –, le chef de la CAQ avait reproché aux libéraux de laisser aux municipalités le soin de fixer des pénalités et d’identifier les chiens dangereux.
Les caquistes, qui sont maintenant au pouvoir, n’ont pas dit leur dernier mot. « L’essentiel, je dirais, de la portée des modalités d’application allaient se retrou- ver dans le règlement qui devait suivre [l’adoption du projet de loi 128], donc je suis en train, moi, de regarder ce qui a été fait, de voir, nous, de quelle manière on va compléter cette loi […] qui ne contenait pas de modalités très précises », a indiqué la ministre Guilbault, à l’entrée du Conseil des ministres.
Le gouvernement Couillard avait fait de l’encadrement des chiens dangereux une priorité après le décès de Christiane Vadnais, en juin 2016. Il avait d’abord été prévu que des règles sévères soient adoptées quelques mois plus tard. L’adoption d’une loi provinciale avait finalement été retardée par la grève des juristes de l’état et la vague de contestation à Montréal.