Dernier baroud d’honneur pour les opposants au projet du Phare
Les opposants au Phare se sont offert un dernier baroud d’honneur pour dire tout le mal qu’ils pensent de ce mégaprojet de quatre tours, dont une de 65 étages, à l’entrée de Québec.
Quelque 150 personnes ont assisté hier soir à la dernière soirée de consultation sur le Phare du Groupe Dallaire. Le processus d’information et de consultation est désormais achevé. Sauf imprévu, le conseil municipal de Québec devrait autoriser formellement le projet dans les prochaines semaines.
« GRANDE CONNIVENCE »
Disant s’exprimer au nom de l’ordre des architectes du Québec, Pierre d’anjou a invité la municipalité à respecter son Programme particulier d’urbanisme (PPU) adopté en 2012.
« Non seulement le projet du Phare obtient une dérogation au PPU, mais aussi il s’en éloigne drastiquement en prévoyant l’érection d’une tour de 65 étages, soit plus du double de la hauteur maximale actuellement prévue (30 étages) », a-t-il regretté.
De son côté, Alain-martin Richard a évoqué « une grande connivence entre le capital et le politique » représentés respectivement par le promoteur Michel Dallaire et par le maire Labeaume.
Pour la citoyenne Mireille Bonin, « ce projet est une invitation à la spéculation immobilière ».
Martin Laperrière fut un des rares à se porter à la défense du Phare. « C’est le Groupe Dallaire qui met son cash, a-t-il rappelé. C’est pas les contribuables. C’est pas la Ville. »
En fin de soirée, Jean-françois Gosselin, chef de l’opposition à l’hôtel de ville, a dit « comprendre les citoyens d’être frustrés ». De son côté, M. Dallaire a indiqué qu’il espérait amorcer les travaux du Phare au printemps 2019.
Plus tôt en journée, la ministre responsable de la Capitale-nationale, Geneviève Guilbault, a assuré que le nouveau gouvernement minimisera les impacts du chantier de la tête des ponts sur la circulation.