POUR FAIRE RECULER LE CANCER DU POUMON
Novembre est le mois de sensibilisation au cancer du poumon, mais pour l’institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (Institut) et sa fondation, il s’agit d’une préoccupation de tous les instants, à longueur d’année. En effet, c’est toute une équipe chevronnée qui coordonne ses efforts et obtient des résultats significatifs dans chaque sphère rattachée à la maladie: la recherche, l’éducation, la prévention, les méthodes de diagnostics et de traitement, l’accès aux technologies de pointe, ainsi que l’accompagnement et le soutien apportés tant aux malades qu’à leurs proches. CONSTAT ET SENSIBILISATION Parmi tous les types de cancers, celui du poumon est le plus meurtrier au pays surpassant à ce chapitre ceux du sein, de la prostate et colorectal réunis. Selon les estimations, un Canadien sur 12 recevra un tel diagnostic au cours de sa vie. C’est connu, le tabagisme est le grand responsable alors que 85 % de tous les cancers du poumon lui sont attribuables. Toutefois, l’institut souligne que le cannabis, récemment légalisé, et la vapoteuse, perçue comme une alternative au tabac, présentent certaines caractéristiques et effets secondaires communs à la nicotine. À ce jour, certaines études révèlent que la consommation de cannabis, tout comme la cigarette, pourrait avoir des répercussions néfastes sur le système respiratoire. D’ailleurs, selon l’association pulmonaire du Québec et Santé Canada, fumer un joint pourrait équivaloir à cinq cigarettes. Des données troublantes d’autant plus que le cancer du poumon se développe souvent de manière insidieuse et sans symptômes apparent. PROGRÈS MAJEURS, LUTTE À POURSUIVRE Reconnu mondialement pour l’excellence de sa recherche, de ses traitements et des soins qu’il offre aux personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, pulmonaires et celles reliées à l’obésité, l’institut possède la plus volumineuse banque de tissus pulmonaires sains et malades sur la planète, ce qui constitue une richesse aussi inestimable qu’essentielle pour les chercheurs. Le Dr Philippe Joubert, anatomopathologiste et chercheur à l’institut, parle avec enthousiasme des avancées réalisées à ce jour : « Depuis que la communauté scientifique a constaté la récurrence de certaines mutations génétiques chez 15 % des personnes atteintes d’un adénocarcinome pulmonaire, nous avons travaillé à mettre au point des traitements agissant directement sur ces mutations. Nous sommes entrés dans l’ère des thérapies ciblées, adaptées spécifiquement à chacun. Elles sont moins toxiques et réduisent de beaucoup les effets secondaires. Dans certains cas, nous réussissons vraiment à prolonger la vie au-delà de ce qu’il était possible il y a 10 ou 15 ans à peine. » La Fondation IUCPQ, et par le fait même ses donateurs, apportent une contribution indispensable à la mission de l’institut. « Entre autres, la Fondation a financé l’achat d’un système permettant la détection des mutations génétiques à partir d’une simple prise de sang, tandis qu’une biopsie était nécessaire auparavant », souligne Dr Joubert. Par ailleurs, la Fondation remet près d’un million de dollars en subventions à des chercheurs dans le cadre de son concours annuel de recherche, afin de soutenir la lutte aux grandes maladies sociétales. Enfin, la Fondation a contribué généreusement au réaménagement d’une nouvelle unité de soins palliatifs, afin d’améliorer le confort et la tranquillité des patients en fin de vie. Il s’agit là de quelques exemples du rôle majeur que joue la Fondation pour améliorer les soins aux patients et soutenir la découverte de nouvelles méthodes d’investigation.